- D'un autre côté, notre société se sent désorientée. Les parents, les enseignants, l'Etat sentent disparaître leur autorité. Un laxisme ambiant érode toute règle, toute contrainte. On a besoin d'un retour à la morale (...)
[...] Le surmoi, c'est l'interdit en moi. Pour Freud, la morale se manifeste par des symptômes névrotiques : angoisse, culpabilité. La morale, c'est ce qui empêche le monstre ça de satisfaire toutes nos pulsions. Mais alors la morale relève de l'hétéronomie, c)d d'un loi extérieur qui s'impose à moi, et non pas de l'autonomie, càd d'un choix libre Morale des forts contre morale des faibles. Dans Généalogie de la morale, Nietzsche soutient que l'attitude morale, c'est une négation de la vie. [...]
[...] En réalité, même un artiste génial travaille, observe, imite et a besoin des autres Le retour de l'autorité. Pour contrecarrer le laxisme de l'hédonisme, on prône un retour à la loi, à l'autorité. Mai 68 ayant sapé toute morale, nous devrions réenclencher le sens du devoir. Ainsi, la morale permettrait de rétablir l'ordre et les hiérarchies sociales : les parents commandent, les enfants obéissent et ne peuvent être amis ou confidents. Il semble que l'existe d'interdits sociaux, de tabous soit une règle universelle. [...]
[...] En fait, le moraliste est dans la dénégation de ses propres faiblesses et frustrations. Le moraliste prend à parti autrui pour condamner un tiers, ainsi il se disculpe de toute faute et se lave de tout soupçon. En réalité, il affiche une complaisance pour le vice et la perversité. Ex : le procureur qui a attaqué Bill Clinton a manifesté dans son jugement son goût pour le sordide, une sorte de délectation dans le récit des fautes commises. Ce jugement moral trahit un goût suspect pour le mal qu'on dénonce. [...]
[...] Idem pour discours de J-M Le Pen sur un viol collectif. [...]
[...] C'est une hypocrisie morale : le vice se cache derrière l'apparente vertu. Cynisme : sacrifier l'humanité de l'Homme au nom de l'intérêt et des passions. La politesse diffère de la morale : c'est une éducation conformiste, nécessaire pour éviter la violence, mais cela reste une singerie. On peut se sentir déchiré par deux exigences contraires, d'un côté on multiplie les éthiques (médecine, économie, journalisme etc.) et de l'autre côté, on n'ose pas parler de règle morale parce que le mot morale est mal connoté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture