Morale Kantienne, Kant, fondements de la métaphysique des moeurs, Leibniz, moralité, métaphysique, critique de la raison pure
Kant adhère initialement aux thèses essentielles de Leibniz qui sont notamment fondées sur la subordination du principe de perfection au concept d'obligation.
Il faut noter que le devoir consiste ici à nous perfectionner et à concourir au perfectionnement de nos semblables.
Le terme de perfectionnement, renvoyant lui, au développement harmonieux de sa nature.
Dans ce schéma, l'intelligence intervient pour nous éclairer sur ce que notre nature réclame, pour déterminer par des notions claires et distinctes notre tendance indéfectible à rechercher notre bien.
[...] Kant donne ensuite une définition lapidaire de la « bonne volonté » = volonté d'agir par devoir Cependant, il ne suffit pas que la volonté agisse conformément au devoir (des actes conformes au devoir pouvant être accomplis dans une perspective intéressée . Pour manifester l'essence pure du devoir, il convient de considérer la volonté en lutte avec les dispositions naturelles ; un état de lutte qui sépare radicalement les mobiles exclusivement issus du devoir et les mobiles issus des inclinations. On parle de rigorisme moral qui ne signifie pas que l'action morale ne peut point s'accompagner de satisfactions naturelles et de joie, mais que la maxime à laquelle elle obéit ne doit pas emprunter ses mobiles déterminants à la sensibilité. [...]
[...] Tous les impératifs s'expriment par le verbe devoir, et ils marquent le rapport d'une loi objective de la raison à une volonté qui dans sa nature subjective choisie par le sujet) n'est pas nécessairement déterminée par cette loi. La contrainte tient donc du fait qu'il s'applique par définition à une volonté ''imparfaite''. Kant distingue deux types d'impératifs : Hypothétique : quand un impératif exprime la nécessité pratique d'une action uniquement comme moyen d'obtenir quelque chose que l'on désire ou que l'on peut désirer → règles de l'habileté ou conseils de la prudence. Catégorique : quand un impératif exprime la nécessité pratique d'une action comme bonne en elle-même et pour elle seule → la loi de la moralité. [...]
[...] Sous l'influence de Rousseau, il condamne une vision intellectualiste de la morale qui doit être accessible aux plus ignorants comme aux plus savants. Lorsque la morale est poursuivie, elle tend à constituer par l'accord des volontés, un règne de fins. Une république de personnes dont la valeur est incomparablement supérieure à la plus grande perfection des individus les mieux favorisés. Une égale condition de tous les hommes devant la loi morale et une égale aptitude de la mettre en pratique liées au droit qu'à chacun d'être traité selon sa dignité de personne. [...]
[...] Les principes empiriques ne peuvent expliquer l'absolue universalité et la nécessité inconditionnée de la loi, d'autant plus quand ils ne font appel qu'à la sensibilité physique et qu'ils assignent pour objet à la conduite le bonheur personnel → Le bien devient un calcul, ses principes abolissent toute distinction entre les mobiles de la vertu et ceux du vice. Les principes rationnels qui développent le concept de perfection se présentent, eux, comme arbitraires (ou indéterminés). En effet, ils sont incapables de déterminer dans la réalité ce qui est le plus parfait sans faire intervenir, au moins tacitement, des règles d'appréciation autres que morales comme la volonté d'un dieu - Troisième section : Passage de la métaphysique des mœurs à la critique de la raison pure et pratique. [...]
[...] Il s'agit là d'un amour non venu des inclination sensibles, mais pathologique, c'est-à-dire qui procède de la volonté. L'action morale est donc l'action faite par devoir. Elle tire sa valeur non pas du but auquel elle tend, ni de l'objet qu'elle réalise, mais du principe en vertu duquel la volonté l'accomplit. Soit, pas en fonction des fins matérielles qui s'imposent à la volonté ou qu'elle peut poursuivre, mais uniquement des règles formelles qui comprennent les motifs de sa décision. Cela amène une nouvelle définition du devoir = nécessité d'accomplir une action par respect. [...]
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