Monde, représentations du monde, occident médiéval, mentalité médiévale, influence chrétienne, sciences, nature, méthode expérimentale
La question de la philosophie est la question du sens et de la vérité, la question du pourquoi. La question de la philosophie est celle de Leibniz: pourquoi y a-t-il quelquechose plutôt que rien? Le philosophe interroge le pourquoi de l'homme et de la nature. Il présuppose qu'une vérité est possible et qu'il y a un sens à mettre en évidence. Mettre en évidence un sens c'est mettre en évidence l'origine et la fin. On cherche donc l'origine et la fin (au sens de finalité) du monde. Tel est l'objet de la philosophie de la nature: comprendre les phénomènes selon la fin à laquelle ils participent. Autrement dit, le particulier est expliqué en fonction du général. Chaque phénomène est compris dans l'économie générale de la nature. Or dans son économie générale la nature obéit à des principes.
[...] Il y a donc une mise en examen des données de la foi. Mais il y a une deuxième raison: à cette époque personne ne sait ce qu'est un scientifique car la science ne s'est pas encore contituée. Lorsqu'on définit l'affaire Galilée comme un combat entre religon et science on commet un historicisme. On ne peut distinguer l'époque le charlatant, le scientifique, l'alchimiste: on ne peut accorder à cette science nouvelle l'objectivité qu'on lui accorde aujourd'hui. Les interprétations de l'affaire Galilée sont historicistes. [...]
[...] Quelques explications. D'abord une explication pragmatique: si du siècle avant JC au siècle après JC il n'y a rien c'est parcequ'on n'en avait pas besoin, c'est parceque la science ne progresse que selon les exigences de la technique. L'absence du besoin de science se comprend selon l'absence de besoin de techniques. Pourquoi n'avait on pas besoin de la technique? Parcequ'on avait des esclaves. Deuxième explication plus décisive: paradoxalement il faut noter que du siècle 0 au siècle après JC l'occident est marqué par le christianisme. [...]
[...] La méthode expérimentale est caractérisée donc par le soucis de l'expérience. Il apparaît bien dans les recherches physiques de Galilée, particulièrement dans la question de la chutte des corps. Galilée va reconstruire l'expérience dans l'espace clot du laboratoire et il la décrit et la mesure en fonction de paramètres que l'esprit pose et dont la validité se trouve confirmée, prouvée dans l'expérience. Ainsi Galilée fit rouler des boules sur un plan incliné on ne considère plus qu'un petit phénomène et non la totalité du cosmos). [...]
[...] Il se sent collaborateur de l'oeuvre divine. L'homme de l'art ne croie pas être à l'origine de son don, ni même être à l'origine de son oeuvre. L'oeuvre est donc une prière. L'idée même d'artiste est étrangère au moyen âge, la catégorie de l'artiste n'apparaît qu'à la renaissance. A la reconnaissance l'homme de l'art commence à s'affirmer comme sujet de l'oeuvre, sujet de son propre génie. Voilà pourquoi les premières oeuvres signées apparaissent à la Renaissance. A la Renaissance se multiplient aussi les sujets profanes: art du portrait. [...]
[...] La richesse du scientifique la plus décisive c'est la capacité de produire et de renouveler les modèles explicatifs. On pourrait dire que toute l'histoire des sciences peut être lue comme succession et renouvellement constant des modèles explicatifs à partir desquels l'expérience est mesurée. Modèle d'Aristote (paradigme: la substance) modèle de Galilée et de Newton (paradigme: Galilée idée de masse, Newton idée de force) relativité d'Einstein (paradigme: idée d'énergie). Le passage d'un modèle à un autre s'explique par le fait que le nouveau modèle rend compte de phénomènes qui échappaient à la mesure du précédent: plus grande complétude du nouveau modèle. [...]
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