Méthodologie du commentaire composé
[...] L'Introduction. a - situer le texte : D'abord, situer le texte à commenter à l'intérieur d'un ensemble plus vaste (vie et œuvre de l'auteur, genre ou courant littéraire, champ thématique ) mais aussi à l'intérieur de l'œuvre dont ce texte est tiré : dans tous les cas, les informations données à titre liminaire ne doivent pas l'être sans raison(s), en quelque sorte gratuitement, elles doivent mener à quelque chose, elles doivent amener logiquement à la présentation du texte. présentation du texte et projet de lecture : Le texte à commenter brièvement identifié, il convient de présenter, avec élégance et concision, ses caractères remarquables, thématiques et/ou formels caractéristiques susceptibles d'en faire apparaître l'intérêt et, dans le même temps, de déterminer ou sélectionner une certaine manière de l'aborder, en d'autres termes : d'assigner au commentaire un objectif central et fédérateur. [...]
[...] Ce "oui" laisse "sans voix" (l.24) . Ce "oui" est-il sec parce que les "yeux en larmes" étranglent la voix qui ne peut exprimer plus ? Ce "oui" n'apparaît pas comme un "oui" artificiel : pas un "Oui, j'ai entendu", ni un "Oui, je prends acte", pas plus qu'un "Oui, je vais réfléchir" : la chute du texte nous parle explicitement de la sincérité du personnage féminin : "C'était le vrai " oui le " oui " le plus pur". [...]
[...] Fin du suspens : tout en elle dit même sa respiration "chaude comme un soupir" (l.12) ! Mais que dire de cette remarque : "un sourire de femme aimée." ? "Femme aimée" n'est pas "femme amoureuse", ni "femme aimante" ! Où est la réciprocité ? Le narrateur justifierait-il ici, par "intuition masculine", qu'il avait réellement des soucis à se faire et que cette peur initiale était justifiée même si elle ne portait pas sur les bonnes causes ? Le couple, n'est pas constitué (deux seules occurences du mot "nous", l.6 et 20) . [...]
[...] Il est compliqué cet homme ! Ce n'est pas "elle" qui a "des formules contorsionnées" mais c'est bien lui qui se contorsionne : "C'était la réponse la plus belle, la plus simple, et pourtant c'était celle que j'attendais le moins." (l.15). Sa tête à lui est en arythmie ! Le premier paragraphe mime ce tourbillon, cet essoufflement, cette asphyxie avec des phrases où s'enchaînent différents rythmes : au rythme ternaire ("J'avais tout débité d'un trait, de peur qu'elle ne m'interrompe, de peur que je ne trébuche sur les mots.") suit une phrase simple ne l'avais pas regardée une seule fois.") puis un rythme binaire quand je m'étais tu, je ne l'avais pas regardée non plus."). [...]
[...] Un drôle de dialogue composé d'une seule réplique l.13). Ou peut-être plus un monologue intérieur : un homme "inquiet" (l.28) vient de déclarer son amour, et/ou de demander une femme en mariage, et il attend sa réponse. Autour de cette attente nous l'entendons s'interroger, s'étonner, brosser son "paysage intérieur" N'ayant aucune prise biographique tangible, nous ferons semblant de croire que ce qui s'exprime est très proche de l'auteur : nous pourrons ainsi, à la lumière de ce discours sur le discours, dessiner le portrait des deux protagonistes Mais voyons tout d'abord l'expression de la peur exprimée notamment au début du texte. [...]
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