Les exigences de l'épreuve sont nettement définies dans l'intitulé : il s'agit de montrer l'intérêt philosophique du texte en procédant à son étude ordonnée. À aucun moment, que ce soit celui de la première lecture ou celui final de l'écriture, il ne faut oublier cette exigence (...)
[...] À quel problème philosophique répond le texte ? En quoi la thèse de l'auteur pose problème et quelle est sa validité ? Comment les arguments peuvent-ils être interrogés ? Quels sont les enjeux d'une telle pensée et quelles en sont les limites ? Voilà de quoi le travail doit se nourrir sans cesse. La compréhension et l'analyse de la lettre du texte doivent être à ce travail subordonnées. Le texte n'est pas seulement un texte de style et d'idées, il est d'abord une pensée en mouvement que l'on doit approcher dans le plus grand respect et la plus grande justesse. [...]
[...] Cette ignorance reconnue est la condition de toute recherche en philosophie. Celui qui croit savoir ne cherche pas et certainement demeure dans l'ignorance et l'erreur. p. 1/4 La forme du travail : il s'agit de faire l'explication suivie et ordonnée du texte. Ce qui ne veut pas dire le paraphraser et s'interdire tout saut à l'intérieur du texte. Pour éviter la paraphrase, il faut justement savoir circuler dans le texte et centrer ses analyses et ses explications autour d'un problème philosophique qui appelle une problématique pour sa résolution. [...]
[...] Conseil : le travail doit montrer qu'on est capable à la fois d'être très proche du texte, de l'aimer, d'y adhérer, et d'en être distant pour le repenser et le critique (en montrer les limites). Cela ne se fait pas en deux temps mais en un seul ce qui rend l'épreuve très difficile. Ce mode de pensée (avec le texte et indépendamment de lui) s'apprend : c'est l'apprentissage de votre pensée à travers la lecture des textes philosophiques. C'est apprendre à penser en pensant les autres et c'est bien là la plus belle et la plus enrichissante manière d'apprendre à penser. Lisez donc la philosophie. p. [...]
[...] La notation est une notation globale et la pertinence des réponses, leur sens philosophique, la manière dont l'élève montre ses qualités réflexives dont la note. Les premières questions ne prennent de sens que si elles aident à traiter la dernière, c'est-à-dire l'explication du texte. Ne pas oublier que chaque question, quelque soit sa fonction, vise à entretenir la réflexion et à montrer l'intérêt philosophique du texte. La dernière question indique le problème philosophique et ne doit pas être traitée à part entière comme un sujet de dissertation. Il faut simplement montrer comment dans son texte l'auteur y répond. p. [...]
[...] Le développement s'il est problématisé peut comporter comme une dissertation deux, trois ou quatre parties. L'introduction doit présenter le sujet du texte (amener le texte précisément), dire sa nature et la justifier, montrer la thèse de l'auteur et à quel problème philosophique il répond, procéder alors à un questionnement pour montrer la valeur et l'intérêt du problème et de la thèse et en amorcer une critique. Enfin il s'agit de montrer les enjeux et la modernité d'une telle pensée et d'un tel problème. [...]
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