Nous allons faire une introduction à la phénoménologie de la perception de Merleau Ponty, nous étudierons le concept de phénoménologie, la méthode phénoménologique dans un premier temps.
En second lieu, nous analyserons le vécu au sens d'intentionnalité de la perception, d'une visée de la conscience, puis nous tenterons une description phénoménologique de la perception avant de proposer une conclusion à notre étude philosophique (...)
[...] L'intellectualisme, le sensualisme et l'empirisme proposent une construction active de la perception pour le premier mouvement et une construction passive de la perception pour les deux suivants. Merleau Ponty nie qu'il y ait des sensations pures à partir desquelles la perception serait possible. La sensation est toujours élaborée, intégrée dan un contexte. Pour la théorie intellectualiste, la perception est l'acte par lequel un homme organisant ses sensations présentes les interprète par des images, des souvenirs, cela s'oppose à un objet jugé distinct de soi. [...]
[...] Que pouvons connaître? Comment peut-on arriver à une science, à l'universel? La philosophie fait de la perception une science commençante, une construction élémentaire dont le matériau est la sensation brute et une forme qui est le concept, l'idée. Il y a donc deux types de reconstruction de la perception, une construction par le bas, l'empirisme ou l'associationnisme, tout est sensation plus ou moins organisé, nos sommes une table rase au départ. Nous sommes le reflet du monde extérieur. Puis, enfin nous avons une construction par le haut qui consiste à dire, percevoir signifie ordonner une matière sensible et chaotique. [...]
[...] Pour Merleau Ponty, il n'y a pas de sensations isolées. Si on note un point sur un fond, nous touchons alors à la découverte de la gestalt théorie. Toute perception implique la figure de fond. La perception sur fond s'impose au sujet, ce n'est pas le résultat d'un jugement par opposition à Kant et à Descartes. Il y a dans toute conception un indéterminé profond qui se détermine par le contexte. Je ne suis pas dans le monde perçu si les deux segments de lignes sont égaux; Je n'ai pas besoin de me prononcer objectivement là dessus. [...]
[...] La première condition de la phénoménologie va être une sorte de suspension de l'attitude naturelle par laquelle nous sommes perdus auprès des objets. Le problème de la réduction correspond au passage de la spontanéité du vécu à une description de l'essence du vécu. Pour percevoir, il est nécessaire que la chose soit donnée elle-même. C'est la visée de la conscience qui est la perception. Est perçu ce qui est donné en présence. L'égo transcendantal est la condition nécessaire pour suspendre la croyance du monde. [...]
[...] La différence entre Husserl et Heidegger est la suivante : il est dangereux de faire cette réduction; Elle aboutit à une sorte de scission dans la conscience, il y a d'un côté la conscience empirique et de l'autre, l'égo transcendantal qui est un pur spectateur désintéressé et qui dit, j'imagine que je suis en train de penser. J'essaie de trouver la différence entre l'intentionnalité percevante et celle imaginative. Il faut constituer le vécu, faire apparaître ce qui est inchangé ou non changeant à travers le changement des phénomènes, il faut donc trouver l'invariant. Par conséquent, il faut suspendre l'attitude naturelle pour retrouver une évidence première, c'est selon Lévinas, la violence que se fait l'homme. La réduction n'est pas totalement faisable. Il y a un résidu dans le fait par exemple, que la conscience subisse la temporalité. [...]
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