Mémoire ou mémoires, identité, conscience des choses, Jean-Jacques Rousseau, politiques mémorielles, Paul Ricoeur, mémoire perceptuelle, conditions du souvenir, imagination, démocratie
Nous avons tendance à oublier/négliger ce que nous devons à la mémoire, c'est-à-dire que nous nous détournons du passé. Qu'est-ce qu'un homme aristocratique ? Celui qui s'oppose à l'homme démocratique. Il est une perpétuation du passé. L'homme démocratique est libre et donc ingrat, rien de ce qui l'a précédé ne compte.
[...] Lorsque je me souviens, c'est comme une victoire sur la contingence car acte de se souvenir = répéter, revivre, reprendre, ré expérimenter donc à confirmer la réalité de qqc, on ne répète que ce qui compte, il faut qu'il y ait qqc d'important pour qu'il y ait répétition. Répétition du souvenir = qqc qui donne toute sa réalité à ce qui a été vécu. L'acte de souvenir permet de vaincre la contingence nécessité = ce qui ne peut pas ne pas être) → veut dire que l'acte de se souvenir = acte de transformer le contingent en nécessaire. Mémoire = faculté de transformer le contingent en nécessaire. [...]
[...] Pascal sait bien que ça paraît évident de savoir si on est dans rêve ou réalité → parce que nous sentons que les choses sont liées entre elles, Descartes formule ce critère → dans rêve, choses ne sont pas jointes et liées comme elles le sont dans la réalité. Mémoire = ce qui permet d'ordonner les choses. Souvenirs du réel s'imprègnent davantage dans notre mémoire que ceux du rêve → métaphore physique. Quand on utilise les termes quantitatifs de quoi parle-t-on ? Il faut être vigilant lorsque l'on utilise ce genre de formule. Avec argument du rêve → entre ce qui est perçu et ce qui est imaginé → pas si claire. [...]
[...] Il ne faut pas se satisfaire des métaphores dans une copie car toujours solution de facilité pour désigner qqc sans le comprendre, sans l'analyser. Donc parler de la force de la mémoire = ne veut rien dire. Force ne se voit pas (ex : force de la pesanteur ne se voit pas) → une force ne se connaît qu'à ses effets et elle peut produire des effets que parce qu'elle rencontre une résistance. Donc pour évaluer force de la mémoire ou de l'imagination, il faut définir quel effet ces forces produisent càd quelle résistance ces forces peuvent vaincre. [...]
[...] ⇨ Hypothèse 2 : nous ne savons rien, mémoire assez peu remplie → nous avons tous un portable, ordinateur . et nous avons donc extériorisé notre mémoire (ex : « à quoi ça sert d'apprendre ça puisque j'ai mon tel à côté qui me donne la réponse en 2sec ? »). Les machines ont pris en charge, en décuplant les possibilités des des activités humaines. Notre mémoire est placée à l'extérieur de nous et est donc beaucoup + puissante que la mémoire de ceux qui nous ont précédés. Lien entre mémoire et savoir. [...]
[...] Autre entre mémoire et imagination = ordre. Il y a un ordre chronologique / temporel sans lequel nos souvenirs ne se distingueraient surement pas des « fictions imaginatives ». Localiser = situer dans le temps par rapport à un avant et un après. On sait comment des souvenirs distincts s'ordonnent les uns par rapport aux autres. Ordre a ici une dimension essentielle (cf. articles d'Alain). On peut définir mémoire par faculté de mise en ordre du passé. C'est lorsque nous sommes capables d'établir un ordre entre nos souvenirs que nous sommes capables de bien nous en souvenir. [...]
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