Dès les premiers siècles de l'humanité, les Hommes s'organisèrent ensemble afin d'évoluer personnellement au sein d'un groupe. Dans cette continuation, ils créèrent des institutions, dans le but d'appréhender leur vie future. Celle-ci pourtant proche, ils durent l'influencer face à leurs connaissances spatiales restreintes et à leur savoir. Aussi, dans l'héritage de ses prédécesseurs, l'Homme du vingtième siècle, bien que les institutions et lui aient évolué au cours du temps, se vit un cadre semblable : il évolue dans une communauté organisée visant un futur meilleur. Pour autant, l'humanité s'évertua à trouver une forme de gouvernement, de pouvoir politique pouvant effleurer une certaine perfection, au sens où, comme certains Etats le souhaitent, chaque être puisse s'épanouir et trouver un bien-être en son organisation.
[...] Il faudrait par conséquent, organiser la société de telle manière que toute règle, et tout pouvoir qui en procède, se donne comme parfaitement justifiée en raison, tout en posant des limites intangibles au développement des pouvoirs. Et c'est cette doctrine qu'appliqua le libéralisme. Par le moyen de la démocratie, elle veut rendre toute loi rationnellement fondée, en s'appuyant sur la Constitution. Celle-ci prévaudrait sur n'importe quel pouvoir de l'individu, sans pour autant ne pas respecter ses droits inaliénables et lui laissant la possibilité de réaliser ses désirs. L'Homme serait libre à l'intérieur de limites qui permettraient au système de se reconduire et de prospérer. [...]
[...] Néanmoins, la domination de l'Etat au titre de la raison amène à un retournement contre la société s'il use de son droit de violence légitime. Au final, il apparaitrait comme un état totalitaire en supprimant toute liberté ; mais une fois de plus, dans la légalité, il a tout pouvoir pour agir. Il serait ainsi peut être un meilleur gouvernement. Finalement, aucun gouvernement ne semble être le meilleur dans l'absolu. Le sujet humain, seul, n'existe qu'à travers autrui. Son gouvernement personnel, que pourrait caractériser sa conscience, n'agit qu'en réaction au contact d'autrui sous l'influence de la morale par exemple. [...]
[...] Le pouvoir de l'Etat offre des pouvoirs. Le tissu social se compose de plusieurs pouvoirs : le pouvoir moral et le pouvoir partagé. Le pouvoir moral laisse l'individu se contraindre à obéir à la loi et à sa propre législation, par exemple en s'imposant un respect les règles de politesse. Quant au pouvoir partagé, il s'exerce au service de tous, que ce soit au travail ou dans n'importe quel échange avec autrui. Un tel pouvoir est naturellement confié à chacun par tous comme un service exigé par la complexité du tissu social. [...]
[...] Par un suffrage universel, le peuple vote indirectement pour le gouvernement de leur pays. Le pouvoir est médiatisé. Les citoyens votent pour un représentant qui lui-même votera pour un représentant dans la hiérarchie supérieure. Les experts détiennent donc une place importante dans la démocratie. C'est leur groupe qui finalement, dirige le pays à la suite de plusieurs votes. Habermas souligne, par ailleurs, cette dérive technocratique dans La technique et la science comme idéologie L'Etat émane donc d'un groupe dominant ; c'est ainsi que Engels, dans l'Anti-dühring, dénonce la soi-disante impartialité de l'Etat. [...]
[...] Bien que souvent considérée comme utopique, la thèse communiste prône la disparition de l'Etat par la collectivisation des biens et des terres ; et ceci formerait un Homme nouveau. Cette formation de l'Homme est-elle pour autant naturelle ? Aristote affirme que oui. Dépassant son idée de la création de communautés, il admet la création d'un Etat naturel. L'Etat serait la plus grande des communautés, et dans le même but, viserait une fin suprême, en conformité avec la nature de l'Homme ou son désir naturel. [...]
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