Mythique, rupture, matière, Platon, Aristote, matérialisme épicurien, homme neuronal, cosmogonie platonicienne
On appelle "matière" ce dont chaque chose est faite. La notion d'"esprit" recouvre un ensemble de phénomènes qui semblent irréductibles à la matière : ainsi les phénomènes de la pensée paraissent être de nature immatérielle. Cette dualité est une des sources majeures de l'histoire de la philosophie et de la science.
[...] La matière et l'esprit On appelle matière ce dont chaque chose est faite. La notion d'esprit recouvre un ensemble de phénomènes qui semblent irréductibles à la matière : ainsi les phénomènes de la pensée paraissent être de nature immatérielle. Cette dualité est une des sources majeures de l'histoire de la philosophie et de la science. L'explication rationnelle de l'origine des choses rompt avec la pensée mythique Les mythes dans toutes les cultures et religions traditionnelles font le récit d'un certain rapport entre le spirituel et le matériel. [...]
[...] Même si aucun achèvement dans une forme absolue n'est possible, la nature aspire à s'élever vers la perfection du divin ; elle l'imite, mais à l'inverse du rapport modèle /copie platonicien. Le dieu n'est pas au commencement du monde, mais il est sa finalité. La matière imite sa perfection en tendant vers lui, c'est pourquoi le repos dans l'achèvement est la fin de tous ses mouvements. La critique du finalisme et le rapport entre déterminisme de la matière et liberté Le matérialisme épicurien Epicure, dans ses Lettres, et Lucrèce, dans De la nature, récusent tout ouvrier divin ou finalité expliquant l'ordre naturel. [...]
[...] La nature du monde terrestre apparaît par ses transformations et sa temporalité ; rien d'essentiel, ni d'achevé définitivement n'y naît, car tous ses états sont transitoires. Aucun rapport ne peut donc être établi avec un dieu qui est, par définition, absolu, éternel et hors de tout mouvement. Le mouvement naturel fonctionne selon trois principes conjoints : la matière, la forme et la privation. La matière n'est pas un simple réceptacle, elle est le sujet du devenir ce qui ne change pas et se maintient toujours présent dans les changements : le bois de l'arbre reste le même quelles que soient les formes qu'il prend. [...]
[...] L'exemple du morceau de cire, dans les Méditations métaphysiques II, montre ainsi que la connaissance de la substance cire , son idée, ne provient pas de nos impressions de ses qualités sensibles (chaud, froid, dur, liquide, etc.), mais de notre jugement : l'action par laquelle on l'aperçoit, n'est point une vision, ni un attouchement, ni une imagination [ . mais seulement une inspection de l'esprit . La fondation par Descartes du sujet de la science a été attaquée ; la neurobiologie montre que l'esprit est celui de l'homme neuronal , selon l'expression de Jean-Pierre Changeux. Quant à la matière, elle n'est plus un référent étendu et solide, mais un ensemble de champs d'énergie. [...]
[...] Articulée aux transformations sociales et politiques dans les cités, la rupture a été opérée par les présocratiques, ou physiciens . Ils ont ainsi recherché dans la nature physique elle-même les éléments matériels premiers partir desquels se créent toutes choses dans un ensemble appelé cosmos, ou nature ordonnée. Le problème qui s'est présenté d'emblée à la raison a porté sur la capacité de la matière à prendre la forme d'un cosmos ordonné. Car elle est ce en quoi les choses sont faites, mais pas ce qu'elles sont. [...]
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