Matière, esprit, pensée, culture, religion, science, raison, nature, cosmogonie platonicienne, Platon, cosmos, Aristote, matérialisme épicurien, Épicure, clinamen, mécanisme cartésien, Descartes
On appelle "matière" ce dont chaque chose est faite. La notion d'"esprit" recouvre un ensemble de phénomènes qui semblent irréductibles à la matière : ainsi les phénomènes de la pensée paraissent être de nature immatérielle. Cette dualité est l'une des sources majeures de l'histoire, de la philosophie et de la science.
[...] Contre Aristote, il ne s'interroge pas sur l'unité finalisée du tout de la nature mais, à l'inverse, sur l'unité de ce qui la compose : la matière. Celle-ci est homogène par son essence : étendue est objet de calcul et géométrique. Je ne considère, en cette matière, que ses divisions, ses figures et ses mouvements dit-il dans les Principes de la philosophie. La réduction au mécanisme des mouvements fonde la science classique. Le calcul des chocs entre les corps s'opère sans intention, mais selon des lois ; le repos n'est pas un but, il est défini selon le rapport du corps avec les autres corps. [...]
[...] La matière et l'esprit : approche philosophique On appelle matière ce dont chaque chose est faite. La notion esprit recouvre un ensemble de phénomènes qui semblent irréductibles à la matière : ainsi, les phénomènes de la pensée paraissent être de nature immatérielle. Cette dualité est une des sources majeures de l'histoire de la philosophie et de la science. L'explication rationnelle de l'origine des choses rompt avec la pensée mythique Les mythes dans toutes les cultures et religions traditionnelles font le récit d'un certain rapport entre le spirituel et le matériel. [...]
[...] Elle apparaît progressivement comme la capacité d'expliquer la nature des choses sans recourir aux images mythiques. Articulée aux transformations sociales et politiques dans les cités, la rupture a été opérée par les présocratiques, ou physiciens . Ils ont ainsi recherché dans la nature physique elle-même les éléments matériels premiers à partir desquels se créent toutes choses dans un ensemble appelé cosmos, ou nature ordonnée. Le problème qui s'est présenté d'emblée à la raison a porté sur la capacité de la matière à prendre la forme d'un cosmos ordonné. [...]
[...] La matière est donc capable d'engendrer un ordre à partir d'elle-même ; elle n'est donc pas un réceptacle. Aucune finalité ne préside à cet ordre, aucun plan divin aucune disparition de matière n'a lieu dans les changements et le tout reste un par les seules propriétés de la matière. Dans ce système déterministe, le clinamen permet aux atomes subtils , qui composent l'esprit, de dévier de leurs trajectoires nécessaires et de fonder les idées, par les sensations, et la liberté du sage. [...]
[...] La nature tend toujours vers le meilleur , dit Aristote dans le traité De la génération et de la corruption. Même si aucun achèvement dans une forme absolue n'est possible, la nature aspire à s'élever vers la perfection du divin ; elle l'imite, mais à l'inverse du rapport modèle/copie platonicien. Le dieu n'est pas au commencement du monde, mais il est sa finalité. La matière imite sa perfection en tendant vers lui, c'est pourquoi le repos dans l'achèvement est la fin de tous ses mouvements. [...]
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