La liberté est objet d'inspiration pour beaucoup d'individus mais il reste à définir cette liberté car enfin, si elle consiste à ne pas être empêché de faire ce que l'on veut, cette définition reste insuffisante car la liberté semble dépendre aussi de la nature de ce que je veux car si je veux voler ou tuer, suis-je un homme libre ? Des lois vont m'en empêcher et elles ne diminuent pas pour autant la liberté car au contraire ces lois m'empêchent d'être esclave de mes penchants. La liberté ne consiste pas tant à faire ce que l'on veut, mais à faire ce qui est juste, c'est-à-dire ce que je pense devoir vouloir, ce que je pense être mon devoir (...)
[...] A parti de là peut-on supposer que la liberté humaine n'est qu'illusion ? Si on comprend que le bien et le mal représentent des valeurs incontournables pour la société, alors que chaque être humain est nécessairement responsable de ses actions, ce qui implique que la liberté existe réellement. Même si on pense que le bien et le mal ne sont qu'imposés par la société et que les lois en général provenant de la société diminuent la liberté, c'est alors que l'on confond la liberté et l'indépendance. [...]
[...] Plus on connaît les mécanismes des passions, plus on est en mesure d'agir pour empêcher les hommes de se nuire les uns envers les autres. Plus on connaît les causes de ses propres passions et plus on est libérés. L'intelligence de la nécessité accroît ma liberté, ma compréhension d'autrui alors que l'illusion de la maîtrise de ma volonté risque d'accroître mon pouvoir de nuire. Mais la nécessité naturelle est-elle seule à modifier ma liberté ? En effet, la connaissance de la nécessité qui régit la Nature ne fait pas sortir l'Homme de la Nature. [...]
[...] La liberté apparaît alors comme une conquête historique et comme une conversion de nécessités subies en liberté. De façon générale, les obstacles rencontrés du fait de la Nature ou de l'ordre social sont à la mesure de nos libres projets individuels ou collectifs. Support : Jean-Paul Sartre, L'Être et le Néant L'Homme est condamné à être libre Pour Sartre, on ne peut pas nier la liberté au nom de nécessités sociales et historiques. Au contraire, celles-ci sont indispensables à ma formation et sont le terreau à partir desquelles je ferai mes choix. [...]
[...] Le fait que la fin dépende de nous est contingence qui s'oppose à la nécessité. L'Homme agit-il réellement librement dans ce qui semble dépendre de lui et ne pas dépendre d'une nécessité extérieure ? B. Liberté et connaissance de la nécessité naturelle Il est toujours possible de prétendre que même lorsque je crois agir du fait de ma libre décision, mon action appartient à un ordre de nécessité qui me dépasse. Soit on invoque la fatalité ou le destin (absence de raison), soit on invoque la providence dont les raisons dépassent la raison humaine, soit enfin on invoque une nécessité dont il est possible de connaître les mécanismes et les lois. [...]
[...] Dans ce cas présent, tout raisonnement faux est un sophisme. Le raisonnement faux en question est de croire que tout est écrit d'avance et que ma conduite ne peut rien changer à ce qui est prévu depuis toute éternité. Pour Leibniz, il y a trois sortes de destins : - Le destin à la turque : consiste à ne pas éviter les dangers. - Le Fatum Stoïqum : ne demande pas aux hommes d'éviter leurs devoirs, mais seulement de garder la tranquillité d'esprit par rapport aux évènements contre lesquels ils ne peuvent rien. [...]
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