La liberté est-elle une illusion, représentations collectives, Schopenhauer, inconscient, liberté d'autrui, absence de contrainte, Descartes, liberté d'indifférence, négation métaphysique, déterminisme scientifique, Kant, liberté politique, libéralisme, L'Evolution créative de Bergson, L'Existentialisme est un humanisme de Sartre
Un homme libre est celui qui appartient à un peuple qui n'est pas esclave.
Historiquement, c'était donc celui qui participe à la vie politique de la cité. Aujourd'hui en revanche, la liberté se situe plus dans le domaine privé que public. C'est le fait de pouvoir choisir sa vie, son travail... La liberté apparaît comme une valeur incontestable et revendiquée. Mais est-elle ou non une illusion ? Il existe différentes représentations collectives de ce qu'est la liberté, souvent déclinées selon les variantes suivantes : la liberté, c'est faire ce qu'il me plaît, donc assouvir mes désirs qui sont inconscients et contradictoires n'est pas une liberté.
Ensuite, la liberté c'est faire ce que je veux. Schopenhauer montre que la volonté est elle aussi en grande partie inconsciente. Faire ce que l'on veut revient à obéir à une force que je ne maîtrise pas. Par ailleurs, la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. La liberté n'est pas un capital qu'il faudrait accumuler en en privant les autres. Au contraire, la liberté est une valeur que l'on partage : ma liberté commence avec celle des autres.
[...] La liberté, ce n'est pas se décider contre tout motif, c'est accomplir ce qui vient de moi. En fait, les actions qui demandent un véritable jugement sont des actions de crise, c'est-à-dire imprévisibles. L'expérience de l'individu est très importante, or nous changeons constamment et ne pouvons pas prévoir à l'avance nos décisions. L'acte libre n'est pas un choix entre des possibles déjà tracés, le Réel précède le possible. La liberté c'est donc la délibération grâce à toute l'expérience passée, mais aussi grâce à toute l'indétermination du futur. [...]
[...] Descartes définit la liberté ainsi : - J'ai le choix entre deux situations A et B. La situation A est beaucoup plus avantageuse, donc je choisis A. Je suis déterminé, donc non libre. - J'ai le choix entre deux situations A et B. Ni l'une ni l'autre ne présente plus d'avantages. Je choisis mais j'aurais pu choisir B : c'est la liberté d'indifférence. - J'ai le choix entre deux situations A et B. A est très avantageux, mais contre toute attente, contre mon propre intérêt, mon éducation, ma famille, ma vie, je choisis B. [...]
[...] Il existe aujourd'hui trois formes de libéralismes : le libéralisme éthique, qui montre que l'économie ne peut ignorer la pauvreté ; le libéralisme libertarien, qui considère qu'il faut supprimer l'État et la démocratie ; le libéralisme communautariste, pour qui l'État doit être remplacé par des communautés d'appartenance, chacun fixant ses propres règles. Nous avons vu que la liberté est une valeur qu'il faut sans cesse construire. Or elle est confrontée à trois apories : liberté et sécurité ; liberté et égalité ; liberté et liberté d'expression. La liberté est une dimension existentielle de l'Humanité, mais elle est complexe et parfois dure à assumer. Freud montre que les individus ont tendance à avoir des comportements infantiles et à rechercher la protection d'un tyran. TEXTE 1 L'Évolution créatrice p201- H. [...]
[...] Si la liberté n'existe pas, la démocratie n'est évidemment pas concevable. III La liberté sur le plan politique Dans la Grèce antique, un homme libre est un citoyen. La vie privée n'existe pas. C'est le contraire de nos jours. Ce changement est dû à un courant philosophique né au XVIIe siècle : le libéralisme. C'est un adversaire absolu de la monarchie. Il présente deux volets, un politique, l'autre économique. - Du point de vue politique, le libéralisme veut la démocratie. [...]
[...] La liberté rend l'action humaine imprévisible. L'Histoire montre que les grandes actions sont issues de la liberté. II Les négations de la liberté * La négation métaphysique : il existe des philosophies (les religions), qui considèrent que L'Homme a un destin et que nous n'avons que l'illusion de la liberté. Mais Bergson montre que la conscience est ce qui permet d'adapter le réel à soi et donc qu'il y a bien une forme de libre arbitre. * Le déterminisme scientifique : la science a montré au XXe siècle que nous étions déterminés par notre génome. [...]
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