Liberté absolue-expérience-libre arbitre-acte-nécessité-déterminisme-critique-causalité naturelle-causalité libre-loi-morale-loi morale-légalité-sentiment-libre
- Stricto sensu, la liberté est l'absence de contraintes (définition négative). On parlera dès lors de libertés, comme autant de contraintes dont on s'affranchit. Il y aura :
~ la liberté physique, c'est-à-dire de se mouvoir indépendamment de toute contrainte. C'est la liberté qui manque au malade, au prisonnier, etc.
~ la liberté psychologique (ou intérieure), c'est-à-dire de réfléchir et d'agir après réflexion, en connaissance de cause (en sachant ce que l'on veut, pourquoi on le veut, et en n'agissant que conformément à des raisons que l'on approuve).
~ la liberté politique, c'est-à-dire de faire tout ce qui n'est pas défendu par la loi, et de refuser tout ce qu'elle n'ordonne pas. Parmi les libertés politiques, on classe la liberté de réunion, d'association, d'expression et de communication (pensées et opinions), de culte, etc.
~ la liberté économique ou le « libre-échange », c'est-à-dire le commerce affranchi des contraintes douanières, des taxes, etc.
- Mais la liberté est avant tout un sentiment immédiat que l'on éprouve, en particulier dans l'expérience du choix. C'est dans le choix que la volonté manifeste sa liberté avec le plus d'évidence. Nous expérimentons, en effet, sans cesse en nous notre pouvoir de vouloir ou de ne pas vouloir, d'affirmer ou de nier, et en général de choisir l'un ou l'autre des deux contraires qui se présentent à nous ; de sorte que notre volonté nous donne l'impression d'être absolument libres, de pouvoir choisir comme bon nous semble, indépendamment de toute contrainte.
[...] Mais Spinoza croit en la liberté humaine, et veut la sauver. C'est ainsi que, toujours dans la Lettre LVIII, il écrit : j'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée ( ) Vous le voyez bien, je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité En d'autres termes, l'homme est libre quand il accomplit des actions déterminées par sa seule nature, et non par des causes extérieures. [...]
[...] Notons toutefois qu'une liberté qui s'affirme par le choix de l'erreur et du mal est, plutôt qu'humaine, diabolique ou satanique. Non seulement parce qu'elle va à l'encontre de toute morale ; mais parce qu'en décidant ainsi, l'homme se place au-dessous des bêtes, qui sont au moins déterminées à agir par leur instinct. Transition : il faut remarquer, cependant, que choisir le mal, c'est encore se référer à la distinction entre bien et mal. C'est donc, d'une certaine façon, être encore déterminé. [...]
[...] La cravate était mise, un petit nœud marin tout fait ; à présent Fleurissoire avait repris une manchette et l'assujettissait au poignet droit ; et, ce faisant, il examinait, au-dessus de la place où il était assis tout à l'heure, la photographie (une des quatre qui décoraient le compartiment) de quelque palais près de la mer. Un crime immotivé, continuait Lafcadio : quel embarras pour la police ! Au demeurant, sur ce sacré talus, n'importe qui peut, d'un compartiment voisin, remarquer qu'une portière s'ouvre, et voir l'ombre du Chinois cabrioler. Du moins les rideaux du couloir sont tirés . Ce n'est pas tant des événements que j'ai curiosité, que de moi-même. Tel se croit capable de tout, qui, devant que d'agir, recule . Qu'il y a loin, entre l'imagination et le fait ! . [...]
[...] - le meurtrier n'a-t-il pas laissé d'indices derrière lui ? Texte : Baruch de Spinoza (1632-1677), Lettre LVIII cf. manuel pp. 224-225. - quelle définition Spinoza donne-t-il de la liberté ? à quel philosophe s'oppose-t-il ? - comment formule-t-il le principe du déterminisme ? - illustrez l'exemple de la pierre. - pourquoi l'enfant se trompe-t-il lorsqu'il croit librement appéter le lait ? [...]
[...] C'est ce que montre avec force l'exemple des voyageurs égarés en forêt : pour en sortir, ils doivent choisir une direction, quelle qu'elle soit, et avoir la ferme volonté de s'y tenir ; car même s'ils n'arrivent pas exactement là où ils le voulaient, au moins pourront-ils sortir de la forêt. Tels des voyageurs égarés nous devons, dans la conduite de nos vies, suivre les opinions les plus probables, avec fermeté et constance, afin de parer à l'urgence de l'action, tout en évitant le remord de conscience et le repentir. Descartes précise cependant que la liberté d'indifférence est le plus bas degré de la liberté, car elle résulte d'un défaut de connaissance. En fait, il y a deux usages de la liberté, un bon et un mauvais. [...]
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