Quelles que soient les lamentations rituelles que produit l'obligation de travailler chez l'individu, ce dernier reconnaît spontanément que le travail a néanmoins un avantage : il assure sa subsistance en lui fournissant un salaire. On peut toutefois se demander si cette conception, très banale, n'est pas superficielle (...)
[...] Marx : l'homme se définit rigoureusement par le travail (qui le distingue de l'animalité). Corrigé Introduction Quelles que soient les lamentations rituelles que produit l'obligation de travailler chez l'individu, ce dernier reconnaît spontanément que le travail a néanmoins un avantage : il assure sa subsistance en lui fournissant un salaire. On peut toutefois se demander si cette conception, très banale, n'est pas superficielle Travail et besoins 1 La nature ne peut combler tous les besoins de l'homme Depuis Platon {La République), on admet que le travail est apparu dans l'humanité en raison de la disproportion qui existe entre les besoins des groupes humains (ce qui leur est nécessaire pour se nourrir, se vêtir, se loger, se défendre, etc.) et ce que leur propose leur environnement. [...]
[...] Lui- même se définit dans la pratique en produisant ses propres moyens d'existence (Idéologie allemande). Le travail devient alors prioritaire dans la définition de l'homme, puisque toutes les autres qualités (la conscience, les sentiments, etc., dans leur existence et dans leur forme historique) dépendent de lui. C'est par là que l'homme se distingue précisément de l'animal : travailler réalise un projet l'animal n'en formule pas, parce qu'il est déterminé instinctivement) qui anticipe sur le présent, et de la sorte, développe dans l'homme des facultés qui y sommeillaient : le travail est responsable de l'apparition et du développement de la pensée - tant dans espèce humaine que dans l'individu Travail et organisation Que, dans l'histoire, les conditions du travail, c'est-à-dire son organisation, finissent par avoir des effets négatifs, et par occulter la façon dont l'homme s'y définit en imposant des situations qui le déshumanisent, ne semble pas devoir en modifier la conception philosophique. [...]
[...] Il assure donc la subsistance des hommes, ou de l'individu en particulier comme travailleur. C'est pourquoi la privation du travail (le chômage) est d'abord ressentie sur le plan économique : elle rend évidemment la vie quotidienne plus difficile. Mais elle suscite aussi d'autres inquiétudes, en particulier celle de ne plus être intégré dans le corps social, ou de perdre toute valeur Il est donc nécessaire de concevoir le travail aussi dans sa fonction d'humanisation. Ce que fait la philosophie, en le considérant comme double transformation : du milieu donné ou de la nature mais aussi de l'homme lui-même (autodéfinition) Utiliser ses connaissances Les réflexions, depuis Platon en passant par Rousseau, sur l'apparition du travail, soulignent que son produit vient combler un déséquilibre entre les besoins vitaux des groupes humains et ce que fournit la nature. [...]
[...] La satisfaction ressentie dans un travail apparaît ainsi plus riche que si elle ne se formait que de l'assurance de pouvoir subsister. Elle provient de la conscience de la tâche accomplie (c'est-à-dire de la transformation d'un donné) en même temps que de la confirmation de l'appartenance à l'humanité Les pièges à éviter Ne pas oublier la notion philosophique au profit des seuls aspects économique, sociologique ou même politique du travail. Ne pas s'appesantir sur la dureté du chômage en faisant uniquement valoir qu'il prive de moyen de subsistance : s'il semble difficile à supporter, c'est, au-delà des raisons économiques, peut-être parce qu'il met en cause l'appartenance du chômeur à la communauté humaine. [...]
[...] En effet, la satisfaction des besoins fera naître de nouveaux besoins, qui entraînent de nouveaux modes de travail, et ceux-ci à leur tour suscitent des besoins, etc. Désormais, l'homme se transforme par les actions qu'il entreprend sur la nature Travail et individu Dans un tel contexte, l'individu trouve dans son travail un intérêt immédiat : dans toutes les sociétés (simples ou complexes, pratiquant le troc ou les réseaux économiques modernes travailler permet de se procurer ce qui est nécessaire à la survie, notamment sous forme d'un salaire grâce auquel on peut acquérir des produits. [...]
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