Fiche de Philsophie: Emmanuel Kant Réponse à la question : « Qu'est-ce que les Lumières ? » (2 pages)
§ 1 ? Kant définit les Lumières : il s'agit de faire triompher la raison sur l'obscurantisme. Pour ce faire, il faut que les hommes apprennent à penser par eux-mêmes afin de devenir autonomes.
§ 2 ? Il y a deux facteurs qui font obstacle à cette autonomie. D'abord, une cause intérieure, propre aux individus, qui est leur soumission aux passions. Deux d'entre elles sont plus liberticides que les autres : la paresse et la lâcheté. Mais il y a aussi une cause extérieure aux individus. Ce sont les systèmes politiques ou idéologiques qui assurent la domination d'un petit groupe sur tous les autres. Les premiers sont appelés les tuteurs alors que les autres deviennent les mineurs (ceux qui ne sont pas émancipés).
§ 3 ? En fin de compte, l'homme est dominé par une sorte de servitude volontaire, car il se complaît dans cette minorité. La question se pose de savoir comment sortir de cette soumission ? Kant n'exige pas de l'individu qu'il s'émancipe tout seul. Ce serait irréaliste. Tous les hommes n'ont pas assez de volonté pour opérer une rupture aussi brutale avec leurs passions. En outre, ce serait peut-être pousser la culpabilité trop loin que d'affirmer qu'il suffit de le vouloir, pour pouvoir le faire. N'oublions pas qu'il n'y a pas que des causes internes à cette minorité.
§ 4 ? L'émancipation sera collective. Il faudra apprendre à être libre. Vu l'étendue de l'ignorance, cela ne pourra se faire brutalement. Il faudra mettre en place un système pédagogique permettant de réformer progressivement cet état de choses. Toute « révolution » culturelle est exclue, par Kant.
[...] 4 L'émancipation sera collective. Il faudra apprendre à être libre. Vu l'étendue de l'ignorance, cela ne pourra se faire brutalement. Il faudra mettre en place un système pédagogique permettant de réformer progressivement cet état de choses. Toute révolution culturelle est exclue, par Kant. 5 La méthode est simple. Il faut faire un bon usage de sa raison. Kant distingue deux manières d'user de sa raison. La première procède d'une liberté intérieure qui nous permet d'envisager les choses d'un point de vue universel. [...]
[...] Ce n'est pas un utopiste. La devise du prince sera : Raisonnez autant que vous voudrez et sur tout ce que vous voudrez, mais obéissez ! 14 Pour finir, ce progrès et cette raison permettront à l'homme de cesser d'être une machine au service des dogmes ou d'un gouvernement tyrannique. Les Lumières ouvrent la voie à la dignité de l'homme. Celle qui fait qu'on ne considère jamais un homme comme un moyen, mais plutôt comme une fin en soi. Ce qui explique que le texte nous dise, un peu plus haut, que le refus des Lumières : serait un crime contre la nature humaine, dont la destination originelle consiste justement en ce progrès Ernst Cassirer La philosophie des Lumières, Agora, Presse-Pocket, Paris page 226.(2) Gérard Raulet Aufklärung : les Lumières allemandes, Garnier-Flammarion, Paris page 340. [...]
[...] Notons que Kant n'est pas antireligieux. À propos de ce texte, Ernst Cassirer écrit : La véritable incroyance ne se manifeste pas dans le doute dans le doute s'expriment au contraire la retenue, l'humilité simple et sincère de la connaissance mais dans cette sûreté empruntée qui s'enfle de sa propre opinion et tranche sur toutes les autres. 7 Ce droit à faire un usage public de sa raison et à pouvoir exprimer publiquement des idées qui se fondent sur des valeurs universelles est imprescriptible. [...]
[...] 2 Emmanuel Kant Réponse à la question : Qu'est-ce que les Lumières ? »Résumé détaillé de cette courte œuvre. 1 Kant définit les Lumières : il s'agit de faire triompher la raison sur l'obscurantisme. Pour ce faire, il faut que les hommes apprennent à penser par eux-mêmes afin de devenir autonomes. 2 Il y a deux facteurs qui font obstacle à cette autonomie. D'abord, une cause intérieure, propre aux individus, qui est leur soumission aux passions. Deux d'entre elles sont plus liberticides que les autres : la paresse et la lâcheté. [...]
[...] Kant souligne qu'à son époque, même si elles ne sont pas encore établies, les Lumières progressent. Cela, grâce à la sagesse de Frédéric II, roi de Prusse, qui rappelle volontiers qu'il se considère comme : Le premier serviteur de l'État On peut interpréter cette phrase comme l'affirmation de la règle selon laquelle un prince doit, lui aussi, faire un usage public de sa raison. Cela devrait le conduire, par exemple, à ne jamais rien prescrire aux hommes dans le domaine de la religion. [...]
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