L'idée de droit comme celui de devoir comporte une ambigüité puisque cela signifie à la fois un ensemble de lois existantes dans une société donnée, et un idéal moral de justice dépendant de la conscience intérieure de chacun.
On peut ainsi trouver une contradiction entre ce qui est autorisé par les lois en vigueur et ce qui est moralement juste, d'autant plus que les lois de chaque société sont relatives aux circonstances historiques : les lois fixées par une dictature ou un régime totalitaire sont même moralement condamnables (...)
[...] Il est vrai aussi que si les individus peuvent avoir une idée de la justice c'est parce qu'ils ont été eux- mêmes influencés par la réalité du droit. En effet sous l'ancien régime par exemple il ne venait pas à l'idée des paysans de considérer que le roi était leur égal devant la loi, l'idée d'égalité et de liberté individuelle ne s'est mis en place qu'après la Révolution française. De même on peut remarquer que le fait de permettre ou d'interdire certaines choses influence les mentalités : le jour où on autorisera par exemple le mariage homosexuel, l'homophobie aura sans doute tendance à diminuer. [...]
[...] Idée d'une normativité qui précède l'établissement des lois par les hommes dans un Etat. Le droit se «lit plus qu'il ne se fabrique. L'homme tirerait de la nature elle-même les normes juridiques. - Le droit naturel = pour les philosophes du Contrat social le droit de l'état de nature, avant le contrat. Le contrat s'appuie sur le droit naturel mais soit le continue, soit le limite. Liée à la conception de la nature humaine : désir égoïstes, raisonnable, liberté. Mais même chez Hobbes, si les hommes mettent un frein à leur droit naturel c'est grâce à la loi de la nature qui est la capacité de raisonner par rapport à l'intérêt de l'individu à se maintenir en vie et donc à maintenir la paix. [...]
[...] CAD que faire des lois (positives) contribue à changer notre idéal de justice. •Mais Le droit positif suppose la mesure, la proportion, la distinction du droit et du fait, c'està-dire que pour qu'il y ait des lois il faut d'abord, en effet, que l'on désire qu'il y ait une justice, une différence entre ce qui est de l'ordre de la norme, et ce qui est un simple rapport de force. Sans un certain idéal abstrait de justice il n'y aurait pas de normes juridiques. [...]
[...] La défense du légalisme : le positivisme juridique contre le droit naturel. On peut néanmoins défendre l'idée que le droit naturel est une notion très vague qui risque de justifier la désobéissance aux lois pour des raisons qui sont en fait d'intérêt privé et non de valeur morale. Je peux me dire que telle ou telle loi n'est pas légitime simplement parce qu'elle ne sert pas mes intérêts. Le seul droit réellement effectif, c'est le droit positif. D'autre part, le droit ne peut être effectif que s'il tient compte des faits, c'est à dire de ha réalité particulière de chaque pays : le législateur doit tenir compte de la nature des choses selon Montesquieu : les mœurs, l'économie, l'histoire de chaque peuple. [...]
[...] Suffit-il d'appliquer les lois positives pour être juste ou faut-il défendre l'idée d'un droit naturel ? A. Distinctions préalables : le légal et le légitime L'idée de droit comme celui de devoir comporte une ambigüité puisque cela signifie à la fois un ensemble de lois existantes dans une société donnée, et un idéal moral de justice dépendant de la conscience intérieure de chacun. On peut ainsi trouver une contradiction entre ce qui est autorisé par les lois en vigueur et ce qui est moralement juste, d'autant plus que les lois de chaque société sont relatives aux circonstances historiques : les lois fixées par une dictature ou un régime totalitaire sont même moralement condamnables. [...]
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