John Locke (1632-1704) est médecin et philosophe anglais. Son oeuvre majeure, Traité du gouvernement civil, est publiée en 1689 dans un contexte particulier. En effet, elle s'inscrit dans le contexte de la « Glorieuse révolution » anglaise de 1688-1689. Le roi Jacques II mène une politique répressive et il se convertit au catholicisme. L'aristocratie fait alors appel au gendre du roi, Guillaume d'Orange. Celui-ci met en fuite la famille royale et il accepte une Déclaration des droits (Bill of Right, 1689) (...)
[...] - Ensuite, Locke juge absurde d'abandonner tous ses droits au pouvoir souverain. Si les hommes acceptent de renoncer à une part de liberté, c'est dans le but de conserver leurs droits naturels. La renonciation n'a de sens que si elle apporte une situation plus favorable que la vie naturelle. Autrement dit, le rôle du pouvoir civil est réduit à sa fin, à sa finalité. Cette fin, c'est celle qui est décidée par les hommes au moment de l'association, c'est-à-dire jouir de leurs propriétés en sûreté et en repos. [...]
[...] John Locke (1632-1704) est médecin et philosophe anglais. Son œuvre majeure, Traité du gouvernement civil, est publiée en 1689 dans un contexte particulier. En effet, elle s'inscrit dans le contexte de la Glorieuse révolution anglaise de 1688-1689. Le roi Jacques II mène une politique répressive et il se convertit au catholicisme. L'aristocratie fait alors appel au gendre du roi, Guillaume d'Orange. Celui-ci met en fuite la famille royale et il accepte une Déclaration des droits (Bill of Right, 1689). Cette déclaration donne des pouvoirs majeurs au Parlement de Westminster et elle proclame supériorité de la loi. [...]
[...] Le Traité du gouvernement civil comprend deux livres. Le premier a pour objectif de contester les thèses du droit divin du monarque Le second vise principalement à contester les arguments de Hobbes sur l'absolutisme du souverain. Locke cherche alors à montrer que le consentement au pouvoir civil ne peut contraindre les hommes à abandonner leurs droits naturels. Tout en suivant le même cheminement que Hobbes (élaborer une fiction philosophique narrant le passage de l'état de nature à l'état social), Locke conteste les postulats de Hobbes. [...]
[...] Locke distingue ainsi trois entités : le pouvoir législatif qui acquiert une position prééminente et qui est chargé de délibérer sur les lois communes avec pour limite de respecter le bien de la société ; le pouvoir exécutif chargé de garantir l'exécution régulière des lois ; enfin le pouvoir fédératif chargé de garantir la sécurité dans les relations avec les autres Etats (on parlerait aujourd'hui du pouvoir diplomatique). Enfin, Locke fixe les principes du gouvernement représentatif. Pour servir l'intérêt général, Locke juge préférable de mettre en place un mécanisme de délégation d'autorité à des représentants. Le pouvoir législatif doit donc être confié à une assemblée représentative c'est-à-dire à une chambre qui rassemble toutes les composantes de la société dignes d'être représentées. Mais pour s'assurer que ce pouvoir législatif respecte le bien public, Locke accorde au pouvoir exécutif un droit exceptionnel : celui de dissoudre le pouvoir législatif. [...]
[...] La propriété sur la terre est légitime car l'homme la travaille, la façonne. Au départ, les hommes se contentent de propriétés modestes. Cependant les hommes inventent la monnaie : ils ont alors la volonté de s'enrichir donc la volonté d'agrandir leurs possessions. L'accumulation devient illimitée, ce qui engendre des inégalités et par conséquent des motifs de querelle. Les hommes s'exposent à l'empiètement d'autrui. Or, dans l'état de nature, trois éléments manquent aux hommes : une loi fixée par un accord général pour distinguer le bien et le mal ; un juge compétent et impartial pour appliquer la loi ; une force coercitive pour faire exécuter les jugements. [...]
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