Philosophie, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, métaphysique, anthropologie, morale, politique, dialectique, esprit, moi, être, dieu, Kant, système de la vérité, raison philosophique, Schelling, Fichte
Hegel est sans doute un des plus grands esprits de l'histoire de la philosophie. Merleau-Ponty a écrit que prendre position par rapport à Hegel, c'est prendre position par rapport à tous les problèmes philosophiques contemporains. Hegel définit son époque comme celui de la fin de l'histoire. On écrit beaucoup sur cette notion de la fin de l'histoire. Les philosophes post-modernes contemporains utilisent cette expression pour défendre une thèse qui ne va pas du tout dans le sens de Hegel. Les post-modernes pensent en effet que nous vivons aujourd'hui une situation où la réalité de l'homme ne peut plus être comprise comme se développant dans une histoire.
[...] Trouver un sens à sa vie, c'est trouver des raisons de mourir. Dans le risque de la mort, en effet, le sujet affirme que c'est bien lui-même qu'il cherche et non les biens du monde, qu'il est plus que tout ce qu'il peut posséder et consommer. Les deux sujets se rencontrent et entrent en conflit pour se prouver que l'essentiel pour eux, c'est la liberté, une liberté qui est capable de dire non au risque de la vie. Un des sujets va cependant avoir moins peur de cette mort que l'autre. [...]
[...] J'ai l'intuition que ce qu'il dit est vrai. Puis-je vraiment dire que je possède cette idée ? Certainement pas. Je ne la possède si l'on veut que de façon abstraite, immédiate. Il va falloir que je passe par le détour de l'expression, que je me risque à enfermer mes intuitions dans l'épaisseur des mots pour qu'au retour cette intuition, s'étant développée par le travail négatif de son extériorisation à soi, soit vraiment possédée. Ce qui est concret, c'est ce qui ose s'extérioriser au risque de se perdre et qui s'affirme et se reconnaît soi-même dans ce qui n'est pas soi-même. [...]
[...] On commence en philosophie par une intuition. Puis on sépare les problèmes, on ne confond pas métaphysique, anthropologie et morale. Mais la philosophie n'est réalisée que lorsque chacune de ses parties est comprise comme un moment de l'autoréalisation de la Vérité elle-même, si bien que, pour Hegel, la vérité de ce qu'est l'homme ne peut pas ultimement être séparée de la vérité de ce qu'est la nature et de ce qu'est Dieu. III. Le système de la Vérité Ce n'est pas seulement l'homme qui cherche la vérité, c'est la Vérité qui se développe et qui traverse les différents domaines de la réalité. [...]
[...] L'intuition se laisse diviser et analyser pour revenir à soi de façon concrète. La raison tient à la fois de l'intuition parce qu'elle vise l'unité et de la réflexion parce qu'elle ne comprend cette unité qu'à partir de sa décomposition préalable et surmontée. C'est de cette façon que Hegel va par exemple articuler l'art, la religion et la philosophie. Il est vrai que l'art nous permet d'avoir accès à quelque chose de l'Absolu. On a la possibilité dans l'art d'avoir un accès intuitif, simple, à l'Absolu. [...]
[...] Nous sommes donc à la fin de l'histoire au sens où la découverte des dimensions de l'homme se récapitule dans le système de Hegel. On peut dire en ce sens que pour Hegel rien n'est faux de ce qui a été pensé avant lui puisque chaque philosophie développe un moment de son système, trouve sa vérité comme un moment donné de la Vérité. Hegel fait l'expérience traumatique de la Révolution française. Enfin, les Lumières triomphaient, enfin une société basée sur la liberté et l'égalité, une société basée sur l'éclairage de la libre raison allait pouvoir advenir. [...]
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