Thalès, Anaximandre, Pythagore, Héraclite, Parménide, Anaxagore, Empédocle, Zénon, Démocrite, philosophie occidentale, sophistique, langue grecque, penseurs, rationalité mythique, rationalité logique, Grèce
Les "présocratiques" Thalès, Anaximandre, Pythagore, Héraclite, Parménide, Anaxagore, Empédocle, Zénon et Démocrite (460-370). Ces penseurs partagent tous la langue grecque. C'est une appellation conventionnelle, car cela n'a pas de pertinence historique, chronologique (cf. vie de Démocrite).
Ces philosophes ont tous des pensées différentes. Cette catégorie n'est pas homogène.
[...] o Explication de l'ordre du monde au moyen de la raison et de l'observation (« physiciens » ⋄ ils ne s'interrogent pas sur le bien ou le mal (comme le fera Socrate) mais bien sur les phénomènes naturels) o Recherche d'un principe (arkhè) unique : expliquer la diversité observable du monde en remontant à un principe unique duquel elle est issue. o Hérodote, souvent perçu comme le premier historien, rapporte que Thalès a prédit une éclipse solaire. Cette prédiction serait donc la première pensée scientifique. Il ne s'agit pas tant de dire que c'est « LA » première pensée scientifique, mais qu'on considère habituellement que la prédictibilité est une marque de la pensée scientifique et qu'en ce sens, on assisterait avec Thalès à un premier pas vers celle-ci. [...]
[...] Le logos va se distinguer dans la finalité. Pour les philosophes, le but est de viser le vrai et non de convaincre. ▪ Socrate condamné à boire la ciguë au terme d'un jugement. Il ne renoncera jamais à ses idées. o Philo-sophie : désir, aspiration à la sagesse, et non possession. IL ne se présente pas comme des sages. ▪ Sophistes comme détenteurs d'un savoir ▪ Socrate : « Des disciples, je n'en ai jamais eu un seul. [ ] Je n'ai jamais promis ni donné de leçon à personne » ▪ Désirer la sagesse, cela suppose ne pas être sage soi- même. [...]
[...] o S'accordent avec des philosophes sur l'usage du logos. Seule la pensée rationnelle compte. Un sophisme est un raisonnement qui n'est pas valide, une manipulation qui tire profit des ambiguïtés du langage. Ils (philosophes et sophistes) sont d'accord qu'il faut penser par soi-même et non par une autorité extérieure (parole divine). o Cependant, visent moins la vérité que la persuasion ▪ Platon dira ainsi à propos des sophistes qu'ils sont : • Chasseurs de jeunes gens riches. Ce sont des marchands qui monnaient leur savoir. [...]
[...] o « Le système de la polis, c'est d'abord une extraordinaire prééminence de la parole sur tous les autres instruments du pouvoir. Elle devient l'outil politique par excellence, la clé de toute autorité dans l'Etat, le moyen de commandement et de domination sur autrui ». Selon Vernant, grand historien et penseur important, le fait que démocratie et philosophie apparaissent plus ou moins en même temps n'est pas accidentel. Les changements politiques permettent le développement de la philosophie. Le logos, la parole, devient l'instrument de pouvoir. Des spécialistes du logos vont apparaître. Ils vont vouloir connaître sa nature, sa logique. [...]
[...] Pourquoi peut-on lier la parole et la politique ? La justice, à Athènes, n'émane plus de la parole divine mais elle est rendue à travers des discussions animées et parfois polémiques. o Laïcisation de la politique et exigence de participation citoyenne : ▪ Isonomia : égalité de droit ▪ Iségoria : égalité de parole ▪ Parrhésia : devoir de franchise o Limites de la démocratie athénienne ▪ entre 10 et 20% : les femmes, les esclaves et ceux qui ne viennent pas d'Athènes ne votent pas. [...]
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