Introduction à Leibniz et au Discours de Métaphysique

Thèmes abordés

Discours de Métaphysique, Leibniz, Grotefend, Descartes, philosophie, scolastique, Thomas d'Aquin, Aristote, Newton, Arnauld, Voltaire, religion, guerres, conciliation, chrétiens, cartésien, ontologie, conscience, perfection, théologie, création, créateur

Résumé du document

Le Discours de Métaphysique fut rédigé en français par Leibniz fin 1685, début 1686. Non publié du vivant de l'auteur. Le titre fut donné au texte par le premier éditeur (Grotefend) en 1846. Néanmoins, l'éditeur, pour publier ce texte, s'est notamment appuyé sur la lettre de Leibniz au Landgrave Ernst von Hesse-Rheinfels du 1er février 1686. Dans cette lettre, Leibniz évoque un "petit discours de métaphysique dont [il] serait bien aise d'avoir le sentiment de M. Arnauld." Ce petit discours, l'auteur le présente comme un abrégé de son système. En 1685, Leibniz avait déclaré être arrivé à un niveau satisfaisant dans ses études métaphysiques.

Extraits

[...] Chez les calvinistes, la présence du corps du Christ est seulement symbolique. Arnauld est un théologien reconnu, et les deux n'échangeront que cinq lettres, où Arnauld marque une préoccupation sur les divergences entre les textes de Leibniz et la foi ; mais Arnauld est principalement cartésien. Plan du Discours de Métaphysique Trois parties (plan en : - articles 1 à 7 : Dieu, les considérations sur son existence et la création du monde ; - articles 8 à 29 : étude des créatures (âmes et corps) puis nature du monde physique et développement de la notion de substance individuelle ; - articles 30 à 37 : étude de la fin de la destinée humaine (fin de l'union des esprits avec Dieu). [...]

[...] Introduction à Leibniz et au Discours de Métaphysique Le Discours de Métaphysique fut rédigé en français par Leibniz fin 1685-début 1686. Non publié du vivant de l'auteur. Le titre fut donné au texte par le premier éditeur (Grotefend) en 1846. Néanmoins, l'éditeur, pour publier ce texte, s'est notamment appuyé sur la lettre de Leibniz au Landgrave Ernst von Hesse-Rheinfels du 1er février 1686. Dans cette lettre, Leibniz évoque un "petit discours de métaphysique dont serait bien aise d'avoir le sentiment de M. [...]

[...] Juriste, Leibniz est aussi homme du monde, par un poste de conseiller à la Cour suprême dès 1670 à la cour de l'Électeur de Mayence. Puis Leibniz entreprend un voyage diplomatique en France (1672) - à Paris, où il entretient des contacts avec Arnauld, Malebranche et Huygens. Jette aussi un coup d'œil aux manuscrits mathématiques de Pascal. En 1673, continuant à voyager, il va à Londres, où il rencontre Boyle, physicien tenant de la physique corpusculaire, et l'architecte Christopher Wren (cathédrale Saint-Paul de Londres). Sera alors élu membre de la Royal Society. [...]

[...] La bonté nous renvoie à une dimension morale de la création (alors que quand on considère l'ordre, on envisage plutôt l'aspect esthétique de la création) ; mais, pour en revenir à l'article il faut voir qu'il existe des maux naturels et d'autres causés par l'homme. Or l'article 1er a posé la perfection du créateur. Le problème que doit résoudre alors l'article 2 est le suivant : comment concilier la perfection absolue de l'ouvrier et l'évidente imperfection de son ouvrage ? Leibniz ne résoudra pas le problème dans son Discours de métaphysique (1686) ; et dans cet article, il se contente de montrer qu'il est impossible de remettre en cause la perfection de Dieu. [...]

[...] Leibniz est protestant. La correspondance avec Arnauld Leibniz rencontre Arnauld durant son voyage à Paris ; mais il faut attendre sept ans après le retour de Leibniz en Allemagne pour que soit tentée une reprise de contact entre les deux personnes. Arnauld est l'un des plus grands théologiens catholiques de France (formé en théologie à La Sorbonne). Dans ses lettres, il fait parvenir à Arnauld non le texte complet, mais un sommaire des 37 articles. Pourquoi veut-il absolument contacter Arnauld, alors que leurs religions sont différentes, et qu'ils ne se sont pas adressés une seule fois la parole en sept ans ? [...]