La science est objective et ne laisse pas de place à l'opinion. Elle se base sur l'expérience d'où elle tire ses données. C'est avec Galilée qu'est initié ce rapport privilégié avec l'expérience et l'observation. Dans ces conditions, l'induction tient une place importante mais elle peut s'avérer dangereuse.
L'observation ne peut aboutir qu'à des énoncés singuliers concernant tel ou tel objet précis. Seuls les énoncés généraux peuvent prétendre à une valeur scientifique. Cette généralisation se fait par l'induction mais pour cela il faut plusieurs conditions : une forte répétition du phénomène observé, une grande variété des conditions dans lesquelles on observe le phénomène et l'adéquation de chaque répétition avec la loi générale qui en est dérivée. L'induction permet donc de mettre à jour des lois et des théories qui permettent ensuite de prédire et d'anticiper.
[...] Falsificationisme et progrès Si une théorie a surmonté avec succès tous les tests, elle est seulement déclarée plus plausible'', mais sera de nouveau soumise à d'autres tests avec l'émergence d'autres problèmes et ceci jusqu'à ce qu'elle soit enfin falsifiée et remplacée par une autre qui, elle, résistera à ce test. Ainsi progresse la science. Par exemple, la physique d'Aristote a remporté de nombreux succès, mais a fini par être falsifiée par les observations de Galilée et de Newton. On a alors changé de système pour en adopter un qui expliquait mieux les phénomènes. Puis la théorie de Newton fut à son tour falsifiée. [...]
[...] Toutefois, pour sauver le réalisme et la correspondance de la vérité avec les faits, Popper affirme que nous avons tous la même intuition du vrai, ce qui permet à chacun de faire la différence entre le mensonge et la vérité. Mais ce principe d'évidence et de trivialité peut-il raisonnablement être appliqué pour justifier la véracité de la science ? Problèmes soulevés par la notion commune de vérité Souvenons-nous : nous ne pouvons parler des faits qu'en faisant référence aux termes d'une théorie. Nous ne pouvons donc les saisir indépendamment de tout modèle a priori. Par ailleurs, on pourrait penser que la succession historique des modèles nous approche toujours plus près de ce qu'est la vérité en soi. [...]
[...] modèles ondulatoire et corpusculaire de la lumière). Cette équivalence des formulations met fin au l'idée d'une marche qui rapprocherait la science toujours plus près de la vérité des faits. Popper et l'approximation vers la vérité Popper reconnaît que le principe de falsifiabilité permet de dire qu'une théorie est fausse, mais jamais qu'elle est assurément vraie car rien ne nous assure qu'aucune autre ne viendra jamais la supplanter. Mais il soutient que si une théorie en remplace une autre c'est parce qu'elle approche mieux la vérité. [...]
[...] Toute allégeance à une théorie s'apparente à une conversion religieuse. Lakatos défend donc clairement un point de vue rationaliste. Pour lui, l'élimination des programmes de recherche non assez performants permet de se rapprocher d'un critère d'universalité. Mais Lakatos présente sa propre conception du principe d'universalité comme une conjecture qui peut être falsifiée au regard de l'histoire de la physique. Et dans une optique falsificationiste, il affirme que ce principe a résisté mieux que les autres donc il soutient fermement cet avis. [...]
[...] Selon eux, si la terre tourne, alors une tour qui lui est solidaire se déplace en même temps qu'elle et une pierre lâchée du sommet de cette tour devraient atterrir à quelque distance de la tour. Or dans les faits, elle tombe bien aux pieds de la tour. La théorie copernicienne semble donc fausse. On pouvait également se demander pourquoi les hommes n'étaient pas éjectés de la Terre comme des pierres d'une fronde? Ou encore pourquoi la Terre ne laissait pas la Lune derrière elle en tournant autour du Soleil ? . Copernic lui-même ne put rejeter ces objections faites à sa théorie. [...]
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