Introduction générale, notion, subjectivité, première définition, second définition, conscience, Moi, sujet, problématisation, historique, Homme, Oedipe Roi de Sophocle, je, philosophie, Georg Wilhem Friedrich Hegel, arbre lexical, thématique, hypokeimenon, raisonnement, logique, ontologique, qualités accidentelles, qualités essentielles, substrat, théorie, pratique, esthétique
On a tous une connaissance immédiate (au sens étymologique : sans avoir recours à un média) de ce qu'est une subjectivité, puisque nous en sommes tous une. En effet, ce n'est pas une chose, puisqu'elle n'obéit pas aux lois physiques. Donc on ne sait pas ce que c'est par ce moyen, car on n'a pas une telle expérience de la chose intérieure. On n'utilise donc pas les sens comme média, nous avons alors une connaissance immédiate de ce que nous sommes (étymologie : con-science : science que l'on a toujours avec soi).
Ainsi le Moi est toujours attaché au sujet car il est le Moi, duquel on ne peut se détacher. Par conséquent, on devrait tous savoir ce que c'est dès que nos facultés physiques et intellectuelles se stabilisent (aux alentours de six ans). On est une subjectivité, on se sait et on se comporte comme un sujet.
[...] A partir du XVIIe siècle, la conception moderne de la subjectivité émerge. La subjectivité devient alors le support de tout ce que je vis. Le substrat est alors psychologique. Ceci apporte un changement majeur, la subjectivité n'est plus un support objectif. La psychologisation de la notion garde pourtant l'élément classique du support. C'est grâce à cet élément que la critique postmoderne de Friedrich Nietzsche (1844-1900) et Sigmund Freud (1856-1939), qui réfutent le Moi comme support unique, mais le pensent sous la forme d'une rhapsodie de vécus. [...]
[...] Seule la définition étymologique semble invariable. L'arbre lexical du mot « subjectivité » : une réflexion sur la notion de sujet Le terme « subjectivité » appartient à la même famille que les mots : sujet, subjectif, subjectivation (c'est-à-dire devenir un sujet par processus) . Le sujet au sens de subjectivité se définit comme ce qui caractérise un individu en tant qu'il se rapporte à lui-même. Ainsi, seul un individu peut se penser comme un sujet. Aussi la subjectivité peut être rapprochée de l'individualité. [...]
[...] Il continue cependant à vouloir le croire à cause de ce que Paul Ricœur (1913-2005) appelle le « cogito blessé », contrairement à ce que disent les philosophes classiques comme Descartes ou Kant. Ainsi le monde théorique de la philosophie s'oppose au monde pratique, car l'antisubjectivisme s'oppose à l'hyper subjectivisme. Cette opposition s'articule autour de l'idée de transparence. La question est donc de savoir ce qu'il faudrait mettre à la place de ce sujet illusoire et inexistant. Les philosophes contemporains y mettent des processus anonymes, physiologiques pour Nietzsche, psychologiques pour Freud, sociologiques pour Lévi-Strauss, ou encore linguistiques . La philosophie anti-subjectiviste décrit donc la subjectivité comme un processus inconscient, anonyme et transindividuel. [...]
[...] La problématisation du sujet Les objections que l'on peut opposer à cette première définition Historique L'Homme ne s'est pas toujours conçu comme un sujet, il ne se définit comme tel que depuis le XVIIe siècle. En effet, avant la période moderne, la notion de sujet est absente, même des textes philosophiques. Or le postulat biblique « Au début était le verbe » n'est pas toujours valable, en effet nommer les choses ne les fait pas exister, elle ne fait que créer une représentation dans l'esprit. [...]
[...] Cette critique appartient donc à la sphère esthétique. Conclusion Ainsi, l'auteur n'a de cesse d'exalter ou de dénier son Moi. Le problème de la subjectivité est donc encore très vif. L'auteur et le spectateur semblent à la fois valoriser le gout et se désolidariser du Moi en se refusant comme personne. Par exemple, le phénomène du blog prouve l'importance des liens que l'on tente de tisser par nos gouts, mais avec d'autres anonymes. L'identification se fait alors par gouts, en reniant sa propre intimité. [...]
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