Inconscient, conscience, raison, notion de responsabilité, connaissance de soi, Freud
Le mot « inconscient » est largement utilisé dans le langage courant, pour désigner une personne qui tombe dans le coma (sa conscience de ce qui l'entoure a alors disparu), la personne qui agit sans réfléchir aux conséquences de ses actes (qui ne fait pas preuve de raison), la personne qui met en danger les autres (ne fait pas preuve de bon sens, agit spontanément). L'inconscient est donc un état contraire à la conscience, mais aussi à la raison.
[...] L'inconscient selon Freud : les limites de la connaissance de soi La psychanalyse, inventée par le docteur Freud au débit du XXeme siècle, remet lui aussi en question la suprématie de la conscience et la relègue à une infirme partie du psychisme humain, en affirmant que la connaissance de soi est limitée. L'homme, gouverné par un certain nombre de contenus mentaux inaccessibles à sa conscience et à sa maîtrise, n'est en réalité pas transparent à lui-même. C'est ce qu'on appelle l'inconscient psychanalytique . Pour Freud, l'insconscient désigne tous les désirs que l'individu refoule car ils provoquent un malaise moral.Freud considère la conscience composée ainsi : le Moi, qui est l'être social, le Ca, l'être bestial, et le Surmoi, l'être moral. Le Moi est la convergence du ça et du Surmoi. [...]
[...] L'inconscient est donc un état contraire à la conscience, mais aussi à la raison. Les philosophes comme Descartes pensent que l'usage de la raison permet de sortie l'individu de son inconscience car la réflexion lui fait PRENDRE conscience. Mais pour d'autres penseurs, l'insconscient est une partie inaccessible de notre conscience et n'est pas soumis à la réflexion. Schopenhauer au début du XIXe siècle affirme que les pensées nettement conscientes sont minoritaires et que la masse de nos pensées est confuse, composée de sentiments vagues et d'intuitions. [...]
[...] Les implications philosophiques de la théorie de l'inconscient : la notion de responsabilité Etre responsable, c'est pouvoir répondre de ses actes quand on en est l'auteur. Mais selon Freud Le moi n'est pas maître dans sa propre maison (introduction à la psychanalyse, 1917) En philosophie, la conscience est considérée comme une caractéristique spécifique à l'être humain, source de sa liberté et de sa capacité à faire prive de sa moralité. La théorie de l'inconscient relative-t-elle cette idée de liberté et de morale ? [...]
[...] En droit , la notion d'irresponsabilité est engagée lorsqu'un crime est commis par un individu qui n'a pas conscience de ce qu'il fait. Certains philosophes, comme Jean-Paul Sartre pointe le côté inaccessible, invérifiable de l'insconscient, et le tourne en une fiction commode à qui l'on peut faire dire n'importe quoi. Selon Sartre, le refoulement est un leurre, et qu'avec un effort de volonté, nous pouvons avoir accès à nos désirs. Selon lui, l'inconscient n'est pas une excuse qui déresponsabilise le sujet. L'inconscient reste à ce jour un phénomène mystérieux difficilement accessible. [...]
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