A chaque enterrement, le glas de l'église sonne, et ainsi rappelle à l'Homme que son existence est déterminée par sa finitude et par conséquent, en étant limitée dans le temps, que sa vie pourrait cesser à tout moment. C'est par ces évidences que l'humanité a traversé les âges depuis sa création.
[...] Dans ce livre, il n'hésite pas à mentionner l'opinion de César qui pense que la mort la moins prévue est la plus heureuse et la plus légère. Ainsi, l'idée du stoïcisme et notamment un de ses partisans, Sénèque, est rejointe une nouvelle fois : Il souffre plus qu'il n'est nécessaire, celui qui souffre avant que cela soit nécessaire Les matérialistes ne pensent pas que l'avenir leur appartienne, ni ne leur échappe ; ils contredisent donc l'idée de Théognis de Mégare Si tôt né, l'homme doit franchir au plus vite les portes de l'Hadès. c'est-à-dire que l'Homme est voué à mourir et très vite. [...]
[...] Grâce à l'éthique, créé grâce à la culture, les hommes s'avèrent être obligés de penser à la mort, de plus que l'état, par sa législation le leur rappelle. L'éthique permettant l'acceptation de la finitude humaine ne parvient pas à résoudre pleinement, le mystère de l'essence de la mort, et de ce qui la suit. En effet, seules les religions ont pu permettre à l'Homme d'appréhender ce qui l'attendra après sa mort. Dans la mythologie grecque, à leur mort, les mortels traversaient le fleuve du Styx jusqu'à l'Hadès, le royaume des morts, où errera leurs âmes. [...]
[...] Certains écrivent leur propre autobiographie, comme l'a été St Augustin dans ses Confessions pour que nous nous souvenions d'eux. D'autres, dans le même but, veulent davantage marquer l'Histoire comme un personnage politique en créant une loi à son nom ou encore, dans l'extrême, des terroristes qui souhaitent que le monde se souvienne de lui en martyr. Finalement, le sujet humain peut choisir de ne pas penser à la mort tout en vivant mais par ce fait, il admet alors que sa vie n'est que matérielle, comme le pense Epicure avec l'épicurisme ou Sénèque avec le stoïcisme. [...]
[...] la mort est le remède Ainsi en souffrant, les hommes peuvent penser à la mort et par la suite se suicidaient. Des artistes mal dans leur peau, après s'être exprimé à travers leurs œuvres, se poussèrent au suicide comme Deleuze mort en se défenestrant ou encore Nerval, l'écrivain de Aurélia. Schopenhauer justifie les suicides en disant que être, c'est souffrir ; la libération se trouve dans la mort De nombreux arts se portent sur le thème non seulement du suicide mais de la mort comme les memento mori, locution latine signifiant souviens-toi que tu mourras ayant pour but, justement, de rappeler à l'homme qu'il est mortel. [...]
[...] Constance Boulanger pour le 6 octobre 2008 Peut-on être un Homme sans penser à la mort ? A chaque enterrement, le glas de l'église sonne, et ainsi rappelle à l'Homme que son existence est déterminée par sa finitude et par conséquent, en étant limitée dans le temps, que sa vie pourrait cesser à tout moment. C'est par ces évidences que l'humanité a traversé les âges depuis sa création. Le sujet pose le problème à savoir si un Homme peut vivre sans penser à la mort, ou en d'autres termes, si un Homme, actif par son esprit et sa conscience, peut penser à la mort qui incarne en elle-même l'inertie du corps. [...]
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