Science historique, Karl Marx, Sartre, Karl Jasper, Paul Valéry, socialisme, existentialisme, lutte des classes
De façon générale, on définit l'histoire comme l'étude des faits ou des évènements passés. Dans ce contexte, il s'agit de la science historique. Mais ce premier sens réduisant l'histoire à la simple connaissance du passé est incomplet. L'histoire, c'est surtout le processus du devenir des évènements. Il est alors nécessaire de distinguer ce que l'ambiguïté de la langue française ne précise pas dans l'usage du terme histoire. Il y a d'une part la science historique dont l'objet d'étude est le passé et d'autre part, le devenir historique encore appelé processus d'enchainement des évènements dans le temps et dans l'espace.
[...] C'est en cela que Marx et Engels dans Le manifeste du parti communiste soutiennent que le moteur du devenir historique, c'est la lutte des classes : « L'histoire de toutes sociétés jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de lutte des classes ( . ) oppresseurs et opprimés en opposition constante ont menés une guerre ininterrompue ». En outre, si l'être humain est considéré comme une liberté qui se fait, et que la vie n'est rien d'autre que ce qu'il voudra qu'elle soit, on peut soutenir que l'histoire résulte de la liberté des hommes. Ils peuvent l'orienter selon leurs ambitions, leur crainte ou leur espoir. L'histoire porte ainsi la marque de l'homme qu'il a fait évoluer vers une finalité qu'il a lui-même choisi. [...]
[...] On peut alors penser qu'un peuple sans histoire est un peuple sans conscience. Karl Jasper (1883-1969) dans son œuvre Introduction à la philosophie démontre toute l'utilité de l'histoire dans la vie d'un peuple : « Aucune réalité plus que l'histoire n'est essentielle pour la conscience que nous prenons de nous-mêmes. C'est elle qui nous livre l'horizon humain le plus large, c'est elle qui nous transmet les valeurs traditionnelles capables de fonder notre vie, elle qui nous montre les normes à appliquer dans le présent ». [...]
[...] Il est alors nécessaire de distinguer ce que l'ambiguïté de la langue française ne précise pas dans l'usage du terme histoire. Il y'a d'une part, la science historique dont l'objet d'étude est le passé et d'autre part, le devenir historique encore appelé processus d'enchainement des évènements dans le temps et dans l'espace. Dans ce processus, quel rôle joue l'homme ? L'homme y a-t-il une responsabilité ? ❖ L'homme, sujet de l'histoire Les hommes font leur histoire de façon intentionnelle. En effet, l'évolution historique et le changement des sociétés dans le temps restent intimement influencé par l'action humaine. [...]
[...] L'homme n'est-il pas, à bien des égards une marionnette dans le devenir historique ? ❖ L'homme, objet de l'histoire Les évènements tels qu'ils se produisent échappent à la volonté humaine et laisse penser que l'histoire est un destin. En réalité, l'existence toute entière est la réalisation ininterrompue d'un programme, d'un plan divin dans lequel l'homme apparait comme un simple instrument. C'est le cas d'Œdipe qui doit tuer son père et épouser sa mère. Quel que soit la volonté de celui-ci, ses évènements se produiront nécessairement. [...]
[...] Hegel pense que c'est l'esprit, la raison encore appelé Hermès qui préside l'histoire. Dans son œuvre La raison dans l'histoire affirme que l'histoire est la manifestation graduelle par laquelle l'esprit se réalise. L'homme étant utilisé ne peut en aucun cas influencer l'esprit qui se produit lui-même. Si tel est le cas, on ne peut dire qu'il y a des leçons à tirer de l'histoire. Le passé ne peut en aucun cas nous être utile puisque par définition, le passé c'est ce qui n'est plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture