Avoir une histoire, c'est avoir une naissance, un commencement. Au début du VIIe siècle avant J.-C., la philosophie nait dans la langue grecque. Philosophie vient de "philos" qui signifie "qui aime, l'ami qui recherche avec ardeur", et de "sophia" qui signifie "science, savoir, sagesse". Ainsi, la philosophie est une recherche ardente du savoir menant à la sagesse.
La philosophie est née dans la langue grecque, certes, mais surtout dans les colonies, en Sicile et en Calabre (dans l'Italie du Sud). Il s'agit d'une région riche de culture, car c'est un carrefour entre plusieurs d'entre elles. Mais la philosophie est aussi née dans la côte d'Asie Mineure, autre carrefour de civilisations.
La philosophie nait de la rupture avec les Dieux et le sentiment religieux qui se fait moins envahissant. Avant, les mythes répondaient à toutes les questions. Ce n'est plus le cas. La philosophie est fille de l'étonnement (''thaumas'' en grec). L'étonnement est un sentiment que l'on éprouve face au spectacle de l'Univers, par la vie et la mort, mais l'étonnement seul ne suffit pas.
Il y a philosophie quand la raison articule l'étonnement dans un discours cohérent. Dans ces interrogations, les Dieux ne suffisent plus. La raison formule des questions qu'elle seule pourra résoudre via le logos (la raison, le discours). On passe alors du mythe à la raison.
[...] A travers elle, il propose trois thèmes : le monde visible (illusion, copie, ombre d'un lieu de vérité, appelé aussi monde sensible) ; le monde de la vérité (réel, intelligible, il s'agit du monde des idées) ; et enfin la Caverne. Le rapport entre les deux premiers mondes, c'est le même rapport qu'il existe entre le monde sensible et la Caverne. Ainsi, qu'est-ce qui éclaire la caverne ? Il s'agit du feu. Qu'est-ce qui éclaire le monde sensible ? Le soleil. Et qu'est-ce qui éclaire le monde intelligible ? L'idée du bien. La caverne est l'ombre du monde sensible, lui-même ombre du monde intelligible. [...]
[...] De cette façon, le prisonnier regarde ses anciens compagnons et les prend en pitié, les voit avec compassion. Ils sont à plaindre parce qu'ils vivent dans l'illusion. Le prisonnier libéré préfère alors vivre n'importe quelle vie plutôt que de retourner à sa vie d'avant. Il a obtenu un savoir empirique, c'est-à-dire un savoir basé sur une expérience seulement. La Caverne le mène au monde sensible, mais aussi la société. Ceux qui ont une habileté à repérer et à anticiper, ce sont les plus malins. [...]
[...] La création du corps se fait par mouvements d'atomes, d'agrégats d'atomes qui peuvent se décomposer, se désagréger. Un mouvement régi par le hasard. De cette façon, même l'âme est formée par des atomes matériels. Cela nous permet aussi de comprendre ce qui nous peine dans nos sensations, à savoir la peur et le désir. La peur de la mort fait partie de ces peurs emblématiques, comme la peur de toutes les peurs, puisqu'elle se double d'une peur du néant et d'une peur de souffrir. Mais en soi, l'objet de la peur est absurde. [...]
[...] Il s'agit d'une philosophie totalement différente, mais dont les conclusions sont comparables. Elle s'appuie sur des bases matérialistes qui affirment que le principe dernier (celui qui explique tout) est strictement matériel, que tout est corporel, y compris l'âme. Au XVIIème siècle, le grand philosophe matérialiste est Hobbes. Mais les épicuriens sont aussi atomistes, affirmant que la matière est constituée de petites parties insécables existant de toute éternité. Ils partent du fait que les hommes sont malheureux, du fait qu'ils ne se comprennent pas. [...]
[...] Au sein de l'Allégorie de la Caverne, on peut voir une certaine métaphore de la vision. Les yeux représentent l'esprit, les chaînes l'ignorance. La vision, c'est la connaissance, les yeux, la métaphore de l'esprit. Il faut que les prisonniers regardent ailleurs qu'ils quittent les ombres des yeux pour connaitre autre chose. Les chaînes, ce sont un peu leur ignorance, leur paresse et leurs préjugés. C'est la condition humaine, il faut s'en guérir, s'en débarrasser. Elle signifie notre enracinement dans le monde sensible. [...]
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