La France des Lumières

Thèmes abordés

Les lumières, Lumières française, théorie du droit divin, absolutisme droit naturel

Résumé du document

La France est le foyer, l'épicentre de la pensée éclairée mais il faut insister sur le caractère international de la république des lettres qui se concrétise dans de très nombreux échanges culturels comme les voyages (notamment des savants et des étudiants), les correspondances (Voltaire – Friedrich de Prusse / Diderot – La grande Catherine), les bibliothèques, les associations académiques, les journaux ou encore la franc-maçonnerie. La langue française a été l'instrument efficace de la propagation des Lumières à travers l'Europe.
Bayle – Les nouvelles de la République des Lettres – 1685 : « La langue française est désormais le point de communication de tous les peuples de l'Europe ». Le français devient donc, au XVIIIe, la langue internationale de la culture et de la société.

Extraits

[...] Certains de ces clubs ont une spécialité : la musique, les arts, les échecs ; et plusieurs sont des cabinets de lecture de luxe comme le salon des arts. Le club de l'Entresol fondé par l'abbé Alary, l'abbé de Saint-Pierre (livre : Contre la guerre) et le Marquis d'Argenson vers 1720 avait pour but de réfléchir sur des questions politiques. Le Marquis d'Argenson dit, dans ses mémoires, C'était une sorte de club à l'anglaise ou de société politique parfaitement libre, composé de gens qui aimaient à raisonner sur ce qui se passait. [ ] En un mot, c'était un lieu où se rassemblaient d'honnêtes gens. [...]

[...] La censure des livres est une entrave réelle à la libre communication du savoir. L'Eglise et l'Etat manifestent partout leur volonté de diriger et d'orienter la production d'imprimés. La compétence de la faculté de théologie de la Sorbonne a été réduite à partir de 1563 aux seuls livres religieux. C'est donc la Monarchie qui surveille les publications à travers la Librairie qui donne les permissions d'impressions. Les censeurs royaux sont créés en 1623 et l'administration de la censure s'étoffe en 1629 avec le code Michaux. [...]

[...] Cela est dû à l'extrême mobilité des militaires. Les loges militaires ont communiqué le virus maçonnique au hasard des garnisons. La présence d'un atelier militaire dans une ville fait toujours des émules parmi les habitants d'autant qu'il y a beaucoup de créations de loges civiles par d'anciens militaires. Les gens qui voyagent ont eu un rôle déterminant. La loge est pour eux un moyen de reconnaissance : la puissance économique des négociants, des hommes de finance et d'argent contraste avec une marginalisation à la fois sociale et culturelle que leur enrichissement croissant accentue. [...]

[...] En France, le point faible de l'enseignement scientifique découle du vieil appareil universitaire incapable de se réformer. Il n'y a pas de liaison entre le collège, qui donne les bases, et les nombreuses sociétés de pensée qui sont les foyers de transmission informelle des nouveaux savoirs. Le livre constitue toujours l'instrument culturel privilégié et l'agent essentiel de la diffusion de la pensée des Lumières. Là se joue l'exclusion principale des classes populaires. Les modalités de la lecture sont multiples. Elles varient selon les époques, les lieux et selon les milieux. [...]

[...] La participation la plus forte a été d'environ 40 réponses (mémoires envoyés à l'académie). Sur ces 149 sujets concernent la physique la médecine et la physiologie humaine la botanique et la zoologie l'histoire et les belles lettres. Environ la moitié des sujets sont donc à caractère scientifique dont la plupart ont un caractère pratique (physique : la glace, l'aiguille aimantée, les vents, le baromètre, la vitesse des bateaux, la foudre et les éclairs / botanique : croissance et dépérissement des arbres, mouvement de la sève, problème de la greffe, vigne, engrais et fertilité des terres ) Sciences de la vie 31% des sujets. [...]