La force du social selon Durkheim

Thèmes abordés

Durkheim, Le Suicide, lois sociales, Flaubert, force morale, société, libre-arbitre, lien social, moi empirique, liberté individuelle, corporation, suicide fataliste, sociologie, anomie

Résumé du document

Durkheim, dans Le Suicide, développe une sociologie du suicide de sorte que celui-ci réponde à des lois sociales. Or, dans Madame Bovary de Flaubert, Emma, le personnage principal, commet un suicide qui ne rentre dans aucune des catégories de Durkheim, de sorte que l'on puisse se demander si l'individu, l'humain est impacté par une force qui serait sociale.

« Force » ici signifie une énergie, un poids qui s'impose à l'esprit et impose sa volonté. Et cette force est du social, c'est-à-dire une société, mais est également les relations des individus qui composent cette société. Cela implique alors de se demander si le social est une force agissante sur l'homme. Si c'est le cas, quelles en sont les modalités ? Egalement, l'homme sur qui agit la force social accepte-t-il cette force ou en est-il contraint ?

Extraits

[...] Conclusion : Nous pouvons donc, à première vue, penser que la société exerce une force sur nous ; cependant, cela signifierait qu'elle supprime toute liberté humaine, c'est pourquoi il est nécessaire de la remettre en cause, sans oublier que l'homme continue de vivre en société, il ne faudrait se tourner vers un autre point, c'est-à-dire que la société exerce une force mais elle n'est pas créatrice de la morale, mais cela pourrait bien être le contraire. C'est de la liberté individuelle que la force sociale se crée. Sartre développait l'idée que l'homme est un être historique, qui existe temporellement et collectivement. Toute l'œuvre de Sartre tourne autour de la notion de liberté, décrite individuellement, mais aussi dans sa dimension collective ou historique. [...]

[...] Cela implique alors de se demander si le social est une force agissante sur l'homme. Si c'est le cas, quelles en sont les modalités ? Egalement, l'homme sur qui agit la force social accepte-t-il cette force ou en est-il contraint ? Nous verrons d'abord le social qui a un impact sur l'homme, devenant une force transcendante qui s'impose à lui ; or, sa dimension sociale et sa force peuvent être limités. Enfin, nous verrons que la société devrait être formée par la morale de sorte que la société aide l'homme à être libre dans sa pensée. [...]

[...] Détruit l'essence même de la morale qui n'est plus universelle Si morale peut être définie par sociologue, perd de sa transcendance. De plus si la morale se base uniquement sur un sentiment de patriotisme, cela ruine le caractère universelle de la morale, elle ne serait présente que lorsqu'il y a patriotisme, et serait différente dans chacune des patries existantes. Transition : Si la force du social peut être remise en cause, n'oublions pas que l'homme vit en société. Mais au lieu de se voir une morale imposée par la société, ne faut-il pas inverser ce rapport ? [...]

[...] Le totem serait donc également le symbole de la société qu'elle représente. Si le totem représente et un dieu et la société, cela pourrait signifier que le dieu et la société sont la même entité, ce que souligne D. si il est, à la fois, le symbole du dieu et de la société, n'est-ce pas que le dieu et la société ne font qu'un ? S'il ne font qu'un cela signifie que la société est la transcendance, c'est elle qui exerce force sur le social, c'est elle qui exerce la sensation du divin sur ceux qui la composent. [...]

[...] Nécessite de l'individu sur la société Pas de sacrifice de l'homme pour la société si il n'en vaut pas la peine. On ne peut pas se réduire à un idéal de la société, c'est l'inverse. Suppose l'autonomie du sujet qui doit être capable de penser en-dehors de ce qu'impose la société. Dans Lettre à Élisabeth sept 1645 : il faut toujours préférer les intérêts du tout dont on est partie à ceux de sa personne en particulier. Toutefois, avec mesure et discrétion car on aurait tort de s'exposer à un grand mal pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays. [...]