Cours détaillé sur la philosophie métaphysique, niveau Classe préparatoire littéraire traitant du thème "Foi et raison". Les arguments sont appuyés par des citations. Tout en approchant le sujet d'une manière épistémologique, quasi historique, ce cours oppose et recoupe la vision humaine à la vision divine et la philosophie à la théologie.
[...] Il y a ici deux options: alternative! Ou bien Adam renonce à la connaissance du Bien et du mal, il obéit à la volonté divine, au commandement divin et alors il obtient la garantie d'une vie éternelle et bien heureuse. Ou bien il prétend à la connaissance du bien et du mal, il désobéit au commandement, et il attire sur lui le châtiment de la mortalité et du châtiment par la souffrance. Une chose dans ce texte paraît problématique à la première lecture, à propos de cette fameuse connaissance du bien et du mal. [...]
[...] Ce n'est pas la position du fidéisme est beaucoup plus radicale puisqu'elle pose la foi non pas comme un prolongement, un au-delà de la raison mais comme une anti-raison. La foi est irrationnelle dans ce cadre. La raison est donc hors jeu, il est donc inutile de songer la mettre au service de la foi, elle ne pourrait que la polluer, elle ne pourrait que la déformer. Il faut donc opérer une conversion, il faut tourner le dos à la raison et se lancer à corps perdu dans une confiance irraisonnée dans la révélation chrétienne. [...]
[...] Il ne peut pas saisir, comprendre, l'infini divin. Et de ce point de vue, Arnaud est d'accord avec le Descartes de la troisième Méditation, qui dit en substance que l'entendement humain peut toucher Dieu et savoir qu'il est infini, savoir qu'il existe. Mais la capacité finie ou limitée de l'esprit fait que l'infinité divine déborde, dépasse, transcende infiniment ce que l'homme peut en saisir. La caractéristique de la finitude de l'esprit humain c'est qu'il procède par abstraction (appauvrissement nécessaire du concret, qui laissé à lui même, dans sa richesse est totalement confus pour nous.) Il nous faut donc procéder par abstraction: épurer, considérer certains éléments à part des autres. [...]
[...] et non pas par les œuvres. Or la foi, c'est la grâce qui la communique: la grâce donne la foi qui permet de me convertir. Ce qui me tourne vers Dieu et qui me permet de me tourner vers lui totalement. Mouvement total de l'être qui croit, qui se tourne tout entier à Dieu et qui fait exactement le chemin inverse de celui d'Adam: Adam se détourne de Dieu pour vouloir être à lui même son propre principe : la conversion ( con-vecere: se retourner) Pêcher d'orgueil. [...]
[...] On, considère un attribut en faisant abstraction des autres. L'esprit, l'entendement, ne peut tenir les trois attributs divins à la fois. Il les considère séparément et c'est pour cela qu'il aboutit à des contradictions. SI l'on pouvait saisir dans on unité, explique Arnaud, dans on absoluité, la nature divine, l'essence de Dieu, alors, tout ce qui nous apparait contradiction, se dissoudrait. Les contradictions ne sont que le fait de notre abstraction. Le problème est que, si l'on se tourne vers les données des écritures, on verra de nouveau apparaître des contradictions, que l'esprit, livré à ses propres moyens ne peut résoudre. [...]
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