Hobbes [philosophe anglais du XVIIe] dans le Léviathan nous dit qu'il faut d'abord commencer par analyser la nature humaine pour bien comprendre ce qu'est l'État.
Hobbes subordonne la conception de l'État et de la politique à une analyse anthropologique [anthropos en grec signifie l'homme et logos la raison, l'étude].
Que peut-on trouver dans la nature humaine ?
Hobbes dit que « nous trouvons trois causes de discordes : la rivalité, la méfiance et la fierté » qui manifestent un souci extrême du profit, de la sécurité et de la réputation. C'est en raison de ces trois causes de discordes que les hommes sont naturellement en guerre les uns contre les autres.
Par la même nous voyons que la nature désigne ainsi la diversité des intérêts individuels et leur opposition. D'où chez Hobbes l'hypothèse nécessaire d'un état de nature asociale et anomique [anomique : le a est privatif et nomos signifie loi en grec] ; en somme, il s'agit d'un état où règne la guerre de tous contre tous (Léviathan) et où chaque homme est un ennemi pour l'autre.
Chez Hobbes, l'état de nature correspond à une hypothèse de travail, c'est-à-dire que pour rendre compte de l'État il faut nécessairement poser une telle hypothèse. A ce stade, la peur et la crainte d'une mort violente s'étendent partout.
Autrement dit, chez Hobbes, c'est la crainte d'une mort violente qui est à l'origine d'une réflexion sur l'État et le droit. Dans l'étude de nature, la vie de l'homme ne peut être que « solitaire, misérable, mauvaise, brutale et courte ». Pour Hobbes, il n'y a pas de sociabilité naturelle.
[...] Chez Hobbes, l'état de nature correspond à une hypothèse de travail, c'est- à-dire que pour rendre compte de l'Etat il faut nécessairement poser une telle hypothèse. A ce stade, la peur et la crainte d'une mort violente s'étendent partout. Autrement dit, chez Hobbes, c'est la crainte d'une mort violente qui est à l'origine d'une réflexion sur l'Etat et le droit. Dans l'étude de nature, la vie de l'homme ne peut être que solitaire, misérable, mauvaise, brutale et courte Pour Hobbes, il n'y a pas de sociabilité naturelle. [...]
[...] En réalité, Hobbes ne fait que penser de façon conséquente la république. La république, c'est la fusion de toutes les volontés en une seule et elle n'a pas pour vocation de réduire l'individu en esclavage, mais d'accomplir pleinement les fins sur lesquels ils s'accordent, à savoir la paix civile et la sécurité des particuliers. [Le mot république vient du latin respublica qui signifie la chose du peuple 2. La liberté naturelle ne peut s'épanouir que dans le cadre d'un Etat a. [...]
[...] Pour Marx, au contraire, l'Etat doit être pensé à partir de son rapport aux conflits sociaux et ce que nous voyons alors c'est que l'Etat ne peut apparaître que comme une contradiction ; c'est le fondement même de l'Etat qui est contradictoire : l'Etat repose sur la contradiction entre la vie publique et la vie privées, sur la contradiction entre l'intérêt général et les intérêts particuliers En somme, pour Marx, le propre de l'Etat est de répondre d'abord aux intérêts particuliers, par exemple le mécanisme de ce que Marx appelle la bureaucratie est telle, nous dit-il, que les bureaucrates y perdent inévitablement de vue l'intérêt général : Quant aux bureaucrates pris un par un, le but de l'Etat devient leur but privé et se transforme en une chasse aux postes élevés, en une soif de faire carrière En somme, Marx nous montre ici que l'Etat n'est au fond qu'un moyen de domination d'une classe de la société sur une autre. Autrement dit, le pouvoir que représente l'Etat est toujours le pouvoir que représente une classe sur une autre. [...]
[...] Pour Marx, l'existence de l'Etat n'est nullement nécessaire à celle de la société, c'est-à-dire que Marx considère qu'il n'appartient pas à l'Etat d'instituer le lien social. Le but de la société communiste est précisément l'abolition de l'Etat, mais avant d'en arriver là il faut, une fois la révolution faite, une transition. Cette transition, selon Marx, c'est la dictature du prolétariat Autrement dit, selon Marx, c'est à la condition de passer par la dictature du prolétariat que l'on pourra parvenir à la société sans classe et donc que l'Etat disparaîtra totalement. [...]
[...] Pour répondre à cette question, il convient de réexaminer le lien existant entre la sécurité et l'Etat. Pour Spinoza, on ne saurait échapper à l'insécurité permanente de l'état de nature et aboutir à la sécurité et à la paix qu'apporte l'institution de l'Etat s'il s'agit de devenir par la même esclave du pouvoir de l'Etat, car ce qui apparaît alors ce n'est pas tant la paix que la servitude. Autrement dit, pour Spinoza, on ne saurait instituer un Etat dans le seul but d'échapper à la mort, contrairement à Hobbes. [...]
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