Fiche complète sur le thème du bonheur. Cette fiche présente un historique, définit la notion de bonheur et développe le débat classique sur le bonheur en l'analysant. Fiche très utile pour préparer l'épreuve de philosophie du bac.
[...] Elle oppose bonheur et plaisir, sous le motif que ce dernier est toujours partiel, bref et fugitif. Ce qui nous fait plaisir ne nous rend pas forcément heureux. Ainsi celui qui trouve dans l'ivresse alcoolique un plaisir physique, peut en même temps souffrir moralement de sa dépendance. L'idée du bonheur, elle, suppose une plénitude, comme s'il fallait pour être vraiment heureux, que la totalité de notre être, corps et âme, participe à un contentement sans faille. Historique Chronologie de quelques grandes œuvres littéraires et cinématographiques consacrées au thème du bonheur : En littérature : 1761 : Julie ou la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau : Madame de Staël rédige De l'influence des passions sur le bonheur des individus : Paul Verlaine écrit Bonheur : Jean Giono, Le Chant du monde : Le mythe de Sisyphe, d'Albert Camus : Romain Gary, La Promesse de l'aube : Georges Perec, Les choses. [...]
[...] Là, il soulignait que chacun plaçait dans ce mot bonheur tout ce que l'imagination était capable de produire comme désirs, espoirs ou fantasmes. Kant anticipe même alors sur l'idée très moderne d'une opacité du bonheur : dans l'incertitude où nous sommes de déterminer avec une entière certitude ce qui, parmi tous nos désirs, peut véritablement nous rendre heureux, il conclut que la question du bonheur est un problème tout à fait insoluble La société de consommation, à partir des années soixante, s'est pourtant chargée de nous dire ce que devait être le bonheur : le bonheur est dans les choses, dans la consommation effrénée des biens matériels, dans un matérialisme forcené. [...]
[...] Il fallait attendre sa mort pour dresser en quelque sorte un bilan de son existence, car durant sa vie, un homme pouvait connaître un malheur d'une telle gravité que tout ce qu'il avait pu vivre d'heureux auparavant pouvait être gâché ou remis en cause par lui. C'est donc l'examen de la vie entière, dans sa plénitude qui peut seule déterminer si tel ou tel homme a vraiment connu le bonheur. D'autres pensées, moins radicale, feront du bonheur une question à la fois individuelle et politique. Pour Platon, être heureux c'est faire l'activité à laquelle on est destiné par nature. Les uns sont faits pour être des guerriers, les autres des artisans, les troisièmes des philosophes, etc. [...]
[...] Or, comme le rappelle Freud dans Malaise dans la civilisation (1929), l'expérience du plaisir, par sa dimension éphémère, appelle la souffrance comme son complémentaire nécessaire, laquelle nous menace de trois côtés : du côté de notre propre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d'alarme que constituent la douleur et l'angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s'acharner contre nous et nous anéantir ; de nos rapports enfin avec les autres êtres humains toujours prompts à s'opposer à notre quête du plaisir. Citation à méditer sur la notion Tout bonheur est une innocence Marguerite Yourcenar (1903-1987) Sujets de concours - Le droit au bonheur (Concours d'entrée à l'Ecole Nationale de la Magistrature, 1976). Bibliographie Stuart Mill, L'Utilitarisme Alain, Propos sur le bonheur, 1928. [...]
[...] Bien avant la Révolution, puisque ses écrits lui sont antérieurs, Rousseau répond dans l'article Du bonheur public de ses Fragments politiques, par ce mot d'ordre : rendez l'homme un vous le rendrez heureux autant qu'il peut être Cette unité ne peut se faire que si le bonheur public ne se réalise pas au détriment du sentiment de bien- être de chacun. Pour cela il faut mettre la loi sociale au fond des cœurs de sorte que convergent en un même foyer intérêt de chacun et intérêt général, bonheur individuel et félicité de la république. Texte-clef Où est l'homme heureux, s'il existe ? Qui le sait ? Le bonheur n'est pas le plaisir ; il ne consiste pas dans une modification passagère de l'âme, mais dans un sentiment permanent et tout intérieur dont nul ne peut juger que celui qui l'éprouve. [...]
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