Pour le linguiste et sémiologue Roland Barthes (1915-1980), le mythe est une parole, un langage, un signifiant, un message. C'est même un méta-langage parce qu'il s'appuie sur la langue pour dire quelque chose. Il est un vecteur de sens.
Il y a, selon lui, de multiples mythes dans la réalité contemporaine : à partir du moment où des objets ou des faits sont appropriés, sont l'objet d'usages de la part de certaines personnes ou institutions, on peut parler de mythe. Evidemment, c'est souvent subjectif.
Selon Barthes, certains mythes perdurent, d'autres disparaissent. Il n'y a pas de mythes éternels car c'est l'histoire humaine qui règle la vie et la mort du langage mythique, qui fait passer le réel à l'état de parole (...)
[...] Tout cela à la fois. Le mythe est un système sémiologique : autrement dit c'est la signification plus que le contenu des choses qui doit être étudiée. Chaque mythe résulte aussi d'une idéologie, celle de la bourgeoisie dominante. Il y a un signifiant et un signifié, et ce qui les unit : le signe. Ex 1 : un bouquet de roses (signifiant) qui symbolise ma passion (signifié). Le signe, c'est ce qui les unit ; sans lui, pas de signification pour les roses qui existeraient indépendamment de la passion (et réciproquement). [...]
[...] Le signifiant : le Noir qui fait le salut militaire français. Le signifié : la francité et la militarité Le signe : le lien entre les deux via Paris Match. IV - Les citations clés à retenir Le mythe est une parole (Mythologies, 1957). Ce que le public réclame, c'est l'image de la passion, non la passion elle-même (Mythologies, 1957). L'automobile est un équivalent assez exact des cathédrales gothiques (Mythologies, 1957). t'aime' est sans nuances. Il supprime les explications, les aménagements, les degrés, les scrupules (Fragments d'un discours amoureux, 1977). [...]
[...] est le signifiant du mythe. Ce langage peut être écrit, visuel, sonore II - Le lien avec le structuralisme (années 1960) R. Barthes a bâti son système de pensée sur l'idée selon laquelle le langage et les textes, mais aussi les images, les publicités ou le spectacle sportif sont des systèmes de signes qui définissent des processus idéologiques de pouvoir, voire de domination, selon lui mystificateurs parce qu'établis et imposés par la bourgeoisie sous des dehors de neutralité. R. Barthes a été, avec d'autres, à l'instar de Michel Foucault, un acteur important de la pensée structuraliste, dans les années 1960, qui ambitionnait de rompre avec l'existentialisme de Jean-Paul Sartre en refusant l'idée de liberté absolue de l'homme qui pense (hérité notamment du Cogito Ergo Sum de René Descartes) et en insistant plutôt sur le poids des structures sociales (Etat, famille, médias, école, discours ) dans les choix que nous faisons, poids dont nous n'avons pas conscience et qui instaure un contrôle social. [...]
[...] I - Qu'est-ce qu'un mythe moderne ? Pour le linguiste et sémiologue Roland Barthes (1915-1980), le mythe est une parole, un langage, un signifiant, un message. C'est même un méta- langage parce qu'il s'appuie sur la langue pour dire quelque chose. Il est un vecteur de sens. Il y selon lui, de multiples mythes dans la réalité contemporaine : à partir du moment où des objets ou des faits sont appropriés, sont l'objet d'usages de la part de certaines personnes ou institutions, on peut parler de mythe. [...]
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