Besogne, d'abord bosoigne et besoigne est la réfection de busunie, également busuigne, bosuigne, besonge ; toutes ces formes sont issues d'un francique *bisunnia, "soin, souci", préfixé du francique *sunnja "souci". Ce dernier est attesté en latin médiéval comme terme juridique au sens de "excuse légitime alléguée par le défaillant en justice" sous les formes sunnis, sonnis, sunnia, somnis d'où vient l'ancien français soigne (...)
[...] BESOIGNE Etymologie : Besogne, d'abord bosoigne et besoigne est la réfection de busunie, également busuigne, bosuigne, besonge ; toutes ces formes sont issues d'un francique *bisunnia, soin, souci préfixé du francique *sunnja souci Ce dernier est attesté en latin médiéval comme terme juridique au sens de excuse légitime alléguée par le défaillant en justice sous les formes sunnis, sonnis, sunnia, somnis d'où vient l'ancien français soigne. Le préfixe bi- a d'abord exprimé la proximité et a fini par être un moyen pour renforcer le sens du mot. La formation de ce nom féminin est parallèle à celle d'un neutre *bisunni qui a donné besoin. [...]
[...] Au il se dit de la nécessité vitale physiologique, de la disette de la misère et s'applique à toute chose ou personne nécessaire, indispensable Selon les domaines d'activité, besogne désigne spécialement la querelle, le combat guerrier et d'autre part, les affaires l' entreprise Paradigmes morphologiques : - embesoignié, occupé, affairé - embesoignier être dans le besoin, avoir besoin et être nécessaire - besoing nécessité lutte, combat - besoignable utile qui a besoin - besoigneor travailleur, ouvrier Sens en français moderne : L'usage classique et moderne a restreint la valeur de besogne à deux sens particuliers déjà attesté en ancien français : le premier est celui d' acte sexuel devenu usuel au XVII° et XVIII°, qui disparaît ensuite. Le second est celui de travail exigé usuel depuis le XIII°, qui sans être archaïque, relève d'un style soutenu, sauf dans les locutions : aller vite en besogne, être expéditif et au figuré être entreprenant faire plus de bruit que de besogne parler plus qu'on agit efficacement et s'endormir sur la besogne travailler nonchalamment Par métonymie, le mot s'applique concrètement à un ouvrage effectué ou à faire. [...]
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