Les théories de l'héliocentrisme et de l'évolutionnisme, jalons essentiels dans la construction de la science moderne, sont aujourd'hui entrées dans le champ des savoirs communs. Pourtant, il y a encore quelques siècles, ces gloses scientifiques ont littéralement fait trembler l'architecture religieuse sur laquelle reposaient les sociétés antique et médiévale.
Ainsi la science, ensemble des connaissances, des travaux d'une valeur universelle qui ont pour objet l'étude des faits et des relations vérifiables, a-t-elle entretenu une relation ambiguë, complexe et concurrente avec l'Eglise. La nature de ce lien symbolise le rapport entre 2 conceptions du monde hétérogènes. Deux visions aux antipodes qui partagent un passé commun et une longue histoire, riche en événements.
Aussi ce dossier a-t-il pour objet l'étude de la relation entre science et Eglise afin de comprendre et d'analyser les évolutions de ces 2 sphères, étroitement corrélées. Pour ce faire, notre rapport s'articulera autour de 2 parties. La première présentera les rôles et pouvoirs de l'Eglise dans le domaine des sciences pour décrire la nature du rapport entre ces 2 entités. La seconde partie s'intéressera non seulement au processus d'émancipation de la science du giron papal mais aussi aux facteurs explicatifs de ce bouleversement majeur, véritable séisme intellectuel.
[...] À cet effet, Copernic fera l'objet d'une condamnation posthume en 1616. Galilée : l'ostracisme culturel Galilée (1564-1642) subira les foudres de l'Eglise pour avoir repris le modèle de Copernic et affirmé que celui-ci n'était pas seulement mathématique mais aussi physique. À l'issue d'un long procès entre avril et juin 1633, le Saint-Office exige l'abjuration[14] de Galilée, le condamne à la détention perpétuelle et confirme l'interdiction de 1616 d'enseigner le système de Copernic dans tous les établissements scolaires de la catholicité. [...]
[...] Le statut de la théologie dans le monde du savoir en fait donc sa force par rapport aux autres disciplines scientifiques. Par ailleurs, cette hégémonie est renforcée par le fonctionnement du réseau de diffusion intellectuelle où l'Eglise est omniprésente. Une hégémonie dans toutes les sphères de l'enseignement : l'inexistence de la science laïque Jusqu'au XIV° siècle, où la scolastique[3] tombe alors peu à peu en désuétude, le savoir est la propriété de Dieu. En effet, l'enseignement est l'apanage de l'Eglise puisque les clercs sont les seuls lettrés, tandis que le latin est le vecteur de la Science et de la pensée. [...]
[...] On assiste alors à une dislocation entre un pôle scientifique et un pôle humaniste en 1660. Ce qui s'annonce comme le premier temps d'un processus qui ébranle peu à peu l'ensemble de l'édifice scientifique du moment. L'observation et l'expérience apparaissent comme la source de la théorie scientifique. Il y a une volonté de rechercher la cohérence logique du raisonnement. Ainsi, pour l'abbé Nollet La Science n'est plus comme autrefois un vain assemblage de systèmes chimériques de raisonnements non fondés La raison ne se prononce que sur le témoignage et le rapport de l'expérience La philosophie des Lumières au XVIII° siècle va amplifier ce phénomène et, désormais, la mesure et l'observation deviennent inhérentes à la nouvelle Science. [...]
[...] Inns of court ent où l'on dispense des cours de droit, les rois créent des écoles pour former leurs propres administrateurs. Dante, Boccace notamment. Mort de la scolastique. La religion n'est plus enseignée dans le cadre scolaire. Qui est mesuré par rapport au centre du soleil. Renoncer à une opinion. Seuls les humains ont une âme. [...]
[...] ROUCHE, Le Moyen- Âge en Occident, Editions HACHETTE Supérieur Revue Eurêka, 04/1997, 18 Sur Internet : Au commencement, l'évolution : De quoi parle-t-on http : www.as1.tr/cle/commen/comm02.htm Encyclopédie UNIVERSALIS Aristote est le premier à spécifier un savoir comme théologique. Elaboration de modèles et matrices. Enseignement à la fois philosophique et théologique fondé sur la tradition aristotélicienne. Elles rayonneront jusqu'au XIIème siècle. Le cardinal de Cisneros dirigeait l'université d'Alcala de Henares qu'il avait fondée. Création du collège romain. Etablissement régulier et permanent après les conciles de Latran en 1215 et de Toulon en 1229. Cf. Ancien Testament. [...]
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