Ethique à Nicomaque, Aristote, le problème du bonheur, accomplissement de soi, bonheur et fortune, besoins vitaux, bonheur et cité, biens matériels, biens du corps
Aristote pose le constat évident que ce que recherchent tous les hommes est le bonheur : "quel est le souverain bien de notre activité ? Il y a assentiment presque général : c'est le bonheur" (Ethique à Nicomaque, I, 4). S'il y a accord sur la suprématie de ce bien, son contenu et les moyens d'y parvenir sont très discutés : "sur la nature même du bonheur, on ne s'entend plus et les explications des sages et de la foule sont en désaccord" (Ethique à Nicomaque, I, 4). Il s'agit donc ici pour Aristote de déterminer ce qu'est le bonheur, de voir s'il est possible d'y parvenir, et quels en sont les moyens.
Le bien est la fin de toute activité, c'est-à-dire que chaque acte vise un bien, une fin qui procurerait à celui qui l'accomplit un contentement. Il existe deux types de biens : ceux que l'on vise pour parvenir à un autre bien plus grand : la richesse, c'est un bien utile qui a une fin que lui-même, on achète des plaisirs. Puis ceux que l'on vise pour eux-mêmes, car ils sont des fins parfaites qui se suffisent.
[...] ( L'homme a besoin d'autrui pour être heureux. ( l'apprentissage des vertus : La politique utilise d'autres sciences pratiques, et indique à l'homme ce qu'il doit faire ou éviter « elle s'occupe de rendre les hommes tels qu'ils soient de bons citoyens, pratiquant l'honnêteté » Ethique à Nicomaque, I ( La Cité permet donc le développement des vertus, elle éduque l'homme, et l'apprend à vivre selon sa raison. NB : Pour Aristote, le bonheur n'a rien à voir avec la jouissance, il est synonyme de vertu, ainsi, même avec les pires misères on est censé pouvoir être heureux, càd pouvoir agir selon la vertu, càd selon le juste milieu. [...]
[...] » Ethique à Nicomaque, I,7. • Ce qu'est concrètement le bonheur : Il y a consensus pour dire que le bonheur est le souverain bien, ms il y a désaccord sur ce la manière dont il se matérialise, sur son contenu. « Quel est le souverain bien de notre activité ? Sur son nom du moins il y a assentiment presque général : c'est le bonheur, selon la masse et selon l'élite [ ] ; mais sur la nature même du bonheur, on ne s'entend plus. [...]
[...] II/ Le Bonheur réside dans la vertu : • Le bonheur comme accomplissement de soi : « Le bonheur est le souverain bien » Ethique à Nicomaque, I c'est la fin parfaite ( la perfection pour Aristote, c'est de parvenir à sa forme, d'accomplir son être. ( L'homme heureux est donc un homme accompli, càd un homme qui a réalisé ses possibilités propres, son bien. ( Pour obtenir des précisions sur le bonheur, il faut donc chercher ce qu'est l'acte propre de l'homme, son bien : c'est l'activité de l'âme en accord avec la raison. [...]
[...] ( Pour Aristote, le bonheur est possible grâce à la Cité. • Le bonheur dans la Cité : Si la cité est la condition du bonheur, c'est parce qu'elle permet à l'homme de s'accomplir et de développer ses vertus : elle l'éduque. ( Les besoins vitaux : La Cité, de par la vie en groupe facilite la satisfaction des besoins vitaux. La famille y pourvoit, et l'homme en est ainsi libéré, et peut s'occuper à son bonheur : « le bonheur ne saurait se passer de biens extérieurs. [...]
[...] » Ethique à Nicomaque, I ( ce n'est donc pas parce que le bonheur est un état qu'il est en contradiction avec l'action. III/ L'homme heureux vit dans la Cité : • La politique pour le souverain bien : si le bonheur est le bien suprême, la science qui s'occupe de ce bonheur doit elle-même être souveraine : c'est la politique. « Il dépend de la science souveraine et au plus au point organisatrice, c'est la science politique. » Ethique à Nicomaque, I ( Si la Cité permet le bonheur, c'est parce qu'elle de même nature que lui. [...]
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