Cours de Philosophie sur l'Etat agencé selon un plan dialectique (Thèse / Antithèse / Synthèse). L'élève trouvera donc un plan déjà tout tracé pour de nombreuses dissertations telle que : L'Etat est-il l'ennemi de la liberté ? la liberté de chacun est-elle compatible avec le respect de l'intérêt général ? Le but de l'Etat est-il de maintenir l'ordre ou d'établir la justice ? l'Etat est-il plus à craindre que l'absence d'état ? Quelle est l'origine de l'Etat ?
[...] La cause finale est primordiale aux yeux d'Aristote. Chaque être a une nature propre, ou une fonction propre : Aussi bien la pierre tombe toujours vers le bas, aussi bien l'esclave par nature ne peut délibérer mais peut travailler, etc. Par conséquent, chacun a besoin de chacun pour accomplir ses désirs naturels : chaque communauté se forme donc parce que chacun a par nature des qualités particulières, une certaine nature. Il y a complémentarité de ces natures dans les associations de la famille et celle du village. [...]
[...] Hobbes institue donc une sorte de pacte d'association qui va produire ce qu'il désigne comme le Léviathan. Un État qui rassemble toutes les volontés particulières sous une même bannière et en assure ainsi la sécurité (tant intérieure qu'extérieure donc )Un Ermokfgx Il y a ici une opposition forte de HOBBES à ARISTOTE : ce n'est pas parce que l'homme désire entrer en société, qu'il est nécessairement un "animal politique". Au contraire, c'est parce qu'il n'est pas naturellement sociable, parce qu'il n'a pas de conscience morale préalable, parce qu'il porte en lui des tendances destructrices, qu'il doit inventer l'État. [...]
[...] C'est ainsi que HOBBES se sert du concept d'État de nature dans le but de justifier le pouvoir absolu du monarque ou de l'Assemblée. T. Hobbes, Le Léviathan, (1651) : La cause finale, le but, le dessein, que poursuivirent les hommes, eux qui par nature aiment la liberté‚ et l'empire exercé‚ sur autrui, lorsqu'ils se sont imposé‚ des restrictions au sein desquelles on les voit vivre dans les Républiques, c'est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen: autrement dit, de s'arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l'ai montre, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes [ ] La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et des torts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, [ ] c'est de confier tout leur pouvoir et toute leur force a un seul homme, ou à une seule assemblée qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité‚ en une seule volonté. [...]
[...] Celui- ci s'oppose généralement à la vie en société. L'État de nature est un état supposé où l'homme est libre de toute association, de toute forme de société ou de pouvoir. Ce concept, en remontant au-delà de toute vie en société, doit nous permettre de déterminer comment la société est née, quelle est son origine. Toute la difficulté réside dans la façon dont on va expliquer comment un être naturel (l'homme) va passer à l'état social (le citoyen) : aussi la façon dont on va envisager l'homme naturel dans le contexte naturel sera déterminante ! [...]
[...] Eh bien donc ! repris-je, jetons par la pensée les fondements d'une cité ; ces fondements seront, apparemment, nos besoins. Sans contredit. Le premier et le plus important de tous est celui de la nourriture, d'où dépend la conservation de notre être et de notre vie. Assurément. Le second est celui du logement ; le troisième celui du vêtement et de tout ce qui s'y rapporte. C'est cela. Mais voyons ! dis-je, comment une cité suffira-t-elle à fournir tant de choses ? [...]
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