État, bien public, intérêt général, contrat social, Machiavel, Spinoza, Aristote, Locke, Weber, Hobbes, Rousseau, Marx, Montesquieu
Selon l'opinion courante, l'Etat est une redoutable machine, une puissance terrifiante jouissant du droit de vie et de mort sur ses sujets (peine de mort, mobilisation en cas de guerre). Aujourd'hui il s'occupe plutôt de la vie des citoyens, mais dans les deux cas il semble être au-dessus des citoyens. Après réflexion on peut donc se demander si les hommes ont donc besoin d'un Etat. Être citoyen n'est pas seulement obéir. L'Etat n'est donc pas un père qui doit s'occuper du bien-être de tous, car il mettrait en danger les libertés individuelles.
[...] L'Etat est-il au service de tous ? Qu'attendent les individus de la part de l'Etat pour accepter de perdre leur droit de défendre individuellement leur vie et leur intérêt ? L'Etat est chargé du bien public. Avant la naissance des Etats, la cité (polis en grec) répond au sens politique de l'homme selon Aristote. Tous citoyens sans être un homme d'Etat devrait pouvoir se sacrifier pour sa cité. Mais l'Etat moderne, théorisé par Nicolas Machiavel au début du 16ème siècle a des fonctions et des moyens spécifiques pour servir le bien commun tout en répondant aux intérêts des individus. [...]
[...] L'Etat s'en sert pour opprimer le peuple. Marx et Engels soutiennent que le peuple a toujours été opprimé et qu'avant de parvenir à une société sans classe et sans Etat, personne ne gouverne dans l'intérêt général. L'intérêt général est un concept façonné par les classes dominantes. L'Etat use du droit à la violence. L'Etat contemporain porte à la fois la plus haute légitimité, mais acquiert aussi le droit de faire usage de la violence. En théorie, selon Weber, l'autorité légale, rationnelle caractérise l'Etat de droit. [...]
[...] Dans un Etat légitime, la société tout entière exerce un contrôle sur l'Etat. Une nouvelle loi passe par les dialogues sociaux. Mais dans des conditions exceptionnelles, en cas de non-respect par l'Etat des droits fondamentaux de son peuple, ce dernier peut désobéir par civisme pour défendre la justice. Pour John Rawls, la désobéissance civile est légitime dans un Etat démocratique. En 1847, David Thoreau refuse publiquement de payer ses impôts à l'Etat en lui reprochant de s'en servir pour soutenir l'esclavagisme et mené une guerre impérialisme contre le Mexique. [...]
[...] C'est une création humaine. Il a autorité sur toute la société et a des moyens propres pour l'exercer. L'Etat veille à l'unité, à la prospérité, à la sécurité, à la justice de tous et pour tous. Ce ne sont pas les frontières naturelles ni les liens du sang qui font l'Etat, mais le pouvoir coercitif (usage de la force) et législatif exercé sur un territoire. L'Etat n'a pas d'autorité hors de ses frontières et doit le défendre contre l'agression des autres Etats. [...]
[...] Cette domination est acquise quand les dominés croient en la valeur de cette domination. III/ La société doit-elle limiter la puissance de l'Etat ? L'impartialité de l'Etat dépend bien de son indépendance à l'égard de la société. Réciproquement la société civile, moderne revendique sa liberté. Ceci fonde une conception libérale de l'Etat. Pour autant est-ce qu'un Etat peut faire abstraction de la société ? Les constitutions dépendent des conditions sociales. L'Etat vise un intérêt plus général que celui visé par la société porteuse d'injustice et d'inégalité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture