Philosophie, art, esthétique, philosophie de l'art
Pendant des siècles, l'art consiste à retranscrire la beauté idéale. La sculpture grecque incarne particulièrement bien cette tendance. Pour les Grecs, le « beau » était l'objectif premier de l'art.
Il faut attendre la Renaissance pour que l'art soit réhabilité. Jusqu'à la moitié du 16°S, on ne considérait pas l'art comme une discipline intellectuelle mais uniquement comme une activité corporelle (= conception du l'Antiquité).
Au milieu du 16°S, un regard nouveau est posé sur l'esthétique. La notion de « beau », alors qu'elle occupait le devant de la scène jusque-là, s'éclipse pour faire place à l'activité artistique. Ainsi, le mouvement institué par Platon (lequel constituait à faire disparaître l'activité de l'artiste derrière celle du philosophe) est progressivement inversé. En apprenant à apprécier les oeuvres d'art, on apprend à apprécier le sujet productif. On voit ici se dessiner les prémices de la subjectivité, bien que cette notion ne soit pas encore théorisée à l'époque. Le courant du maniérisme (fin 16°S) est à l'image de l'ampleur que prend la subjectivité dans l'art.
Avec HEGEL (1770-1831), philosophe allemand auteur d'un ouvrage du nom de « Esthétique », un nouveau regard est encore apporté sur l'art. Cette fois, il induit une dimension historique. Cet aspect historique occupe une ampleur beaucoup plus vaste que chez VASARI (1511-1574). HEGEL s'intéresse à la naissance de l'art en Orient et à son évolution en Occident jusqu'à sa disparition. Il prévoit déjà, en quelque sorte, la « crise de l'art contemporain ». Avec lui, on assiste à un élargissement du regard sur l'art. Après sa mort, le mouvement se poursuit.
[...] Alberti dit à ce propos que l'âme de ceux qui regardent la peinture sera mue par l'histoire lorsque les personnages représentés feront connaître les mouvements de leur âme Evidemment, le corps ne fait jamais que reproduire les mouvements de l'âme. Si le peintre parvient à faire cela, le spectateur sera en extase devant son œuvre. Le principe est semblable à celui d'une photographie d'un être cher et disparu. Lorsqu'on regarde cette photographie, cela ravive beaucoup de choses en nous ce qui provoque une forte émotion. C'est Alberti qui a mis en évidence le mythe fondateur de la peinture : celui de Narcisse. Narcisse était un jeune homme d'une beauté éclatante. Lui-même était tombé amoureux de son propre reflet. [...]
[...] Le miroir inverse l'image et permet de l'agrandir. Ainsi, le spectateur est réellement inséré dans le point de vue perspectif Leone Battista Alberti Dans son traité de peinture De pictura Alberti tire les conclusions de l'expérience de Brunelleschi. De plus, il fait intervenir des notions de théorie de la vision qu'il a apprises à l'université, lors de ses cours d'optique. Pour lui, l'expérience de Brunelleschi se fonde sur la perspective naturelle. Alberti que l'homme est capable de voir grâce à des rayons visuels lignes droites) qui se forment entre l'œil et l'objet regardé. [...]
[...] : naissance des plantes Ex. : lever du soleil Ex. : chute des feuilles Aristote estime que l'artiste doit s'inspirer ce sa conception de la nature, c'est-à-dire que la nature produit sans cesse les mêmes choses (ex. : bulbe de tulipe ( tulipe). La nature ne nous surprend donc pas. L'homme possède lui aussi une force créatrice (due à la nature), mais lui, contrairement à la nature, peut aller plus loin et produire des choses qui complètent les productions naturelles (ex. [...]
[...] Le traité à travers l'histoire De architectura était déjà connu et étudié au Moyen Age. A l'époque, celui qui s'y intéresse le plus est EGINHARD. Cet homme est le biographe et l'architecte de Charlemagne. Il s'est beaucoup inspiré de l'œuvre de Vitruve pour réaliser la cathédrale et le palais d'Aix-la- Chapelle. Au début, le texte de Vitruve n'était connu que dans les monastères. Il s'agissait donc d'un rayonnement restreint. A la Renaissance, le texte de Vitruve est plus amplement diffusé. [...]
[...] Ensuite, il doit respecter des règles très précises pour exécuter son art. Généralement, il suit la lecture d'un recueil. L'icône renonce au réalisme des apparences pour privilégier le symbolique. Elle a pour but de donner accès à une autre réalité : la réalité divine. Cet aspect divin se marque, entre autres, par un fond doré qui réfère à la lumière divine. Elle est destinée à éblouir le spectateur (qui est au centre des intérêts de l'art byzantin) et non pas à mettre en valeur les éléments du tableau. [...]
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