Dissertation de Philosophie sur la question de la légitimité de l'opposition de la Science à la Philosophie.La philosophie peut-elle exister sans la science ? Les deux domaines du savoir humain ne sont-ils pas intimement liés l'un à l'autre ?
[...] La science a pour but ultime la connaissance universelle du monde. Afin de mieux explorer différents domaines, les scientifiques se sont divisés et spécialisés chacun dans un domaine particulier. Le philosophe, quant à lui, ne peut pas en faire de même, d'une part parce qu'il a besoin de saisir l'objet qui l'intéresse, dans son intégralité, et, par ailleurs parce que la philosophie en tant que savoir universel ne peut pas exister selon certains philosophes, comme Sartre. En effet, la philosophie reste enfermée dans un cercle de problèmes qui restent, au fond, toujours les mêmes, et qui ont pour point commun de n'être pas soumis au contrôle de l'expérience. [...]
[...] Descartes s'interroge sur la véracité de toutes les connaissances acquises par l'humanité à son époque. D'autre part, il se pose en permanence des questions sur lui-même, en s'intéressant à l'esprit humain, chose que les scientifiques ne font pas. La capacité de douter ou de remettre en question, est le fondement même de la philosophie. On pourrait dire ainsi que chaque individu qui mène une réflexion sur le monde, si minime soit-elle, fait de la philosophie. La vraie philosophie consiste à suivre la diversité et la variété d'une chose à travers les époques. [...]
[...] Par ailleurs, la philosophie joue aussi le rôle vulgarisateur des résultats des recherches scientifiques. Par exemple, Newton désignait ses travaux sous l'appellation de philosophie, son ouvrage de 1687 portant le titre de Philosophiae Naturalis Principia Mathematica. Les développements en ce domaine appartiennent maintenant au domaine de la physique. C'est des travaux de Newton et des recherches en philosophie que sont issues, à la fin du XIXème siècle, des disciplines comme la sociologie et la psychologie. Les visions philosophiques sur les civilisations, les cultures et les hommes inspirent en permanence les sciences humaines et plus particulièrement les sciences sociales. [...]
[...] La science était, pour certains philosophes tels que Platon, la condition de la sagesse. Le but de notre analyse était d'établir légitimité ou illégitimité au fait d'opposer la science, ou l'ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode bien déterminés, fondés sur des relations objectives et vérifiables par des faits, à la philosophie, qui se propose d'étudier les principes et les causes au niveau plus général, d'étudier les fondements des valeurs morales et d'organiser les connaissances en un système cohérent. [...]
[...] Ainsi on se retrouve limité par la langue française dès lors qu'on commence à distinguer, par exemple, les différents sens du verbe aimer chez les Grecs anciens qui distinguent, dans leur langue, par différents termes, l' éros l' agapé et la philia Ces trois termes se traduisent en langue française par un seul et même verbe, ce qui montre bien que la linguistique ne permet pas toujours d'apprécier la subtilité d'un concept philosophique, et cela met en exergue le fait que la philosophie dépend, en quelque sorte, de cette science humaine que l'on appelle la linguistique. Au XVIIe siècle la science abandonna l'idéal de connaissance pure ou désintéressée. En effet, cette dernière s'est lancée dans une vaste entreprise de transformation qui, comme on le sait, ira jusqu'à la domination du monde. [...]
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