Le premier problème posé par la notion de conscience tient à l'évidence de sa présence. Pour décrire la conscience, il faut s'interroger sur ce qui nous sert à nous interroger. On distingue deux significations principales du terme conscience: un sens psychologique et un sens moral.
Un sens psychologique: la conscience, d'un point de vue psychologique, désigne l'état de veille qui s'oppose à l'évanouissement ou au sommeil (perdre conscience, être inconscient).
Ces expressions désignent un état que l'on possède et que l'on peut perdre. Dire qu'une personne est consciente de ses actes signifie qu'elle se rend compte de ce qu'elle fait. En ce sens, être conscient signifie connaître, posséder un savoir plus ou moins réfléchi de ce que l'on est et de ce que l'on fait. La dimension morale de la conscience présuppose sa dimension psychologique, car pour juger moralement la valeur de ses actes, il faut d'abord en être conscient au sens psychologique.
[...] C'est cette valeur absolue de l'homme qui en fait sa dignité et qui doit être défendue. On ne peut pas traiter de la même façon un être doué de conscience et de liberté et un être qui ne possède pas ces caractéristiques. Selon Kant, un être humain ne doit jamais être considéré comme une chose contrairement aux animaux sans raison dont on peut disposer à sa guise Parce qu'elle a une valeur absolue, on ne doit jamais considérer une personne simplement comme un moyen [esclavage, prostitution, torture(?)], mais toujours en même temps comme une fin On peut distinguer, du point de vue du bonheur, les faux biens (moyen) des vrais biens grâce au couple moyen/fin. [...]
[...] Dans ce sens, la conscience n'est plus seulement un témoin, mais un juge intérieur. La dimension morale de la conscience présuppose sa dimension psychologique, car pour juger moralement la valeur de ses actes, il faut d'abord en être conscient au sens psychologique. I. La conscience est une faculté de représentation et de réflexion Etre conscient, c'est posséder une représentation de soi et du monde Dire que l'homme est donc de conscience signifie qu'il peut se forger des représentations: de la réalité extérieure (ou réalité objective) par la perception que lui donnent ses 5 sens. [...]
[...] Faut-il refuser toute conscience aux animaux? Certains philosophes (DESCARTES, KANT, HEGEL) considèrent qu'il existe une différence de nature et non de degré, entre l'homme et l'animal et refusent à ce dernier la conscience. BERGSON, en revanche, a tendance à considérer qu'il y a une forme de conscience chez l'animal parce qu'il est doué de mémoire, qu'il est capable d'anticiper et même parfois, se reconnaître dans un miroir. Si on entend par conscience la faculté de se représenter le monde extérieur, certains animaux la possèdent indéniablement. [...]
[...] Le corps est ce qui permet de reconnaître quelqu'un, mais pas de le connaître. Ce qui distingue 2 jumeaux (corps identiques), c'est leur histoire et leur intériorité. Transition: Le fait d'être doué de conscience ne donne pas seulement à l'homme le pouvoir de se représenter et de se réfléchir, mais il fait de lui un être moral responsable de ses actes. 3/La responsabilité: l'homme est un être moral La personne est une notion à la fois morale et juridique qui désigne l'homme en tant que sujet conscient et raisonnable, capable de distinguer le permis de l'interdit et pouvant répondre de ses actes. [...]
[...] Etre conscient, c'est posséder un savoir comme le rappelle l'étymologie du mot cum scientia qui signifie avec savoir Selon RUSSEL (20e siècle), non seulement nous réagissons envers les faits extérieurs, mais nous savons que nous réagissons Transition: En tant qu'être conscient, l'homme occupe une place particulière dans la nature, car il est capable de se mettre à distance de lui-même et du monde afin de s'observer et de s'interroger. Cette capacité de mise à distance et de retour sur soi est caractéristique de la conscience humaine. Etre conscient, c'est être doué d'un pouvoir de réflexion La conscience permet une mise à distance vis-à-vis de soi et du monde HEGEL (19e siècle) distingue le fait d'exister simplement et le fait d'exister pour soi c'est-à-dire d'en être conscient. [...]
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