Essence, existence, Sartre, Engels, Karl Marx, conception platonicienne, conception aristocratique, conception spiritualiste, sciences biologiques, existentialisme, essentialisme
Par essence, on entend ce qu'une chose ou un être est fondamentalement. Lorsque je dis par exemple : « un triangle a trois côtés et la somme des angles est égale à 180° » ou bien : « la vitesse croît pour un objet qui tombe », je définis une essence.
Par existence, on entend tout simplement le fait d'être. Par exemple, lorsque je dis : « Le Lycée Ouezzin Coulibaly est à Bobo-Dioulasso », j'affirme une existence.
[...] L'essence, chez l'homme est donc préalable à l'existence. Mais contrairement aux spiritualistes classiques, l'idée que l'essence précède l'existence ou que l'homme avant même de naître a une essence toute fixée n'est pas l'apanage exclusif des spiritualistes chrétiens. On la retrouve, dit Jean Paul Sartre, chez les philosophes athées du 18è siècle, la notion de Dieu est supprimée, mais non pas pour autant l'idée que l'essence précède l'existence. De même, cette conception d'une essence humaine préalable est intenable devant les progrès de l'anthropologie et des sciences humaines. [...]
[...] A chaque instant, l'homme doit décider. Sans doute dit Sartre, l'homme n'est-il qu'une « situation ». C'est dire qu'il est « totalement conditionné par sa classe », « son salaire », « la nature de son travail », « conditionné jusqu'à ses sentiments, jusqu'à ses pensées. » Mais si l'homme ne peut pas choisir sa classe sociale, il peut se choisir lui-même non pas dans son être, mais dans sa « manière d'être ». Contrairement à Sartre, un siècle avant lui, Marx et Engels avaient fait la critique de l'essentialisme métaphysique. [...]
[...] Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il sera fait. » Ainsi, pour Sartre, l'homme existe d'abord, ensuite seulement il est « ceci ou cela ». L'homme est donc « ce qu'il se fait ». C'est en cela qu'il se différencie de toute autre réalité. En effet, un objet n'a pas être : un fer rouillé par exemple est. Tout objet matériel est. L'homme n'est pas une chose, l'être conscient, l'homme n'est pas. L'homme ne peut pas être d'avance bon ou mauvais, ce qu'il va devenir n'est pas décidé d'avance. [...]
[...] Autrement dit, la matière est informe mais apte à prendre telle ou telle forme. C'est cette actualisation possible qu'Aristote appelle « puissance ». L'être est changeant. Ainsi, la forme ou l'essence, c'est-à-dire l'intelligible donc la vérité est dans les choses mais à l'état de puissance ou de possibilité. Ceci dit, l'homme en soi n'existe pas. Seuls les hommes existent. La conception spiritualiste classique de l'essence et de l'existence En outre, l'essentialisme est une position qui affirme la primauté de l'essence sur l'existence. Ainsi, pour le spiritualisme classique, toute existence présuppose une essence. [...]
[...] Par ailleurs, il y'a des philosophes qui sous-tendent radicalement que l'être humain n'a pas d'essence. La conception de l'essence et de l'existence selon Jean Paul Sartre Particulièrement dans la conception de l'existentialisme de Sartre, Jean Paul Sartre soutient que chez l'homme, l'existence précède l'essence. Autrement dit, l'homme n'a pas d'essence et se trouve condamner à choisir lui-même librement son essence : « Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? » Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après. [...]
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