Le moi semble être une donnée immédiate de la conscience. Le moi, c'est la conscience que chacun a de son individualité propre. Mais le sujet est-il totalement transparent à lui-même ? N'est-ce pas une illusion de sa pensée (comme le mythe d'Oedipe) ? La connaissance de soi est-elle illusoire ? Le raisonnement ne suffit pas à garantir la connaissance (...)
[...] Ecrire des pièces est une façon pour lui de répondre aux énigmes du moi. L'âge d'homme» de Michel Leiris Cette œuvre a été rédigée en 1930 et publiée en 1939. Michel Leiris va ajouter une préface en 1945 avec un essai inclus dans cette préface. La volonté affirmée de Leiris est de renouveler le genre autobiographique grâce à la psychanalyse et au surréalisme. Michel Leiris a suivi une cure analytique qu'il a arrêtée plus tôt que prévu. Son livre est peut être un moyen pour lui de continuer cette cure. [...]
[...] Derrière toutes les apparences se cache l'amour propre. Il se glisse même à l'intérieur de la bonté. Il dénonce ce que Freud appellera plus tard l'aveuglement du moi (problème de la lucidité). La misère de l'homme est aussi ce qui fait sa grandeur. On peut se sauver en tournant sa pensée vers Dieu (Pascal). Le moi sensible (18ème et 19ème siècle) Au 18ème siècle, on va avoir une philosophie portée par Locke (sensualiste). Il introduit le fait qu'il n'y a pas de substance pensante, mais le moi se construit, ce n'est plus une donnée préalable. [...]
[...] Un malaise est lié à cette prise de conscience du moi car le moi n'est pas libre (car c'est un produit). C'est l'aliénation du moi (avec des crises, des douleurs, des malaises, des pertes de repères, Par exemple, Michel Leiris va essayer de dépasser ce désespoir en créant une mythologie personnelle dans le but de trouver sa propre identité : il écrit pour se trouver car ne sait pas ni qui il est, ni où il est. Le moi est donc toujours masqué. [...]
[...] Ces œuvres montrent donc la difficulté d'écrire le moi. Un autre problème est la réalité indicible : c'est une difficulté de parler du moi, et de communiquer. Chaque auteur exprime cette difficulté de manière différente. Augustin, dans le chapitre nous parle des palais de la mémoire. Pour lui, chacun empreinte un langage imagé pour parler de lui, ce qui rend compte de l'immensité de la mémoire, il essaie de trouver des mots pour parler de son intérieur. Musset utilise quant à lui les personnages et chacun va représenter une facette (par exemple, le Duc Alexandre représente une pulsion, la marquise représente le sentimentalisme naïf, Philippe est celui qui n'agit pas, Chaque personnage est une posture de la conscience humaine. [...]
[...] - Le je regarde et parle du sujet, il est dissocié du moi dont il parle. Il est donc juge et parti. On a une forme de dédoublement qui créé une ambigüité. Chez Musset par exemple le personnage de Lorenzo s'analyse sur scène et derrière lui Musset en profite pour s'analyser (c'est une façon pour lui de se mettre en scène). Le je qui s'observe est donc un facteur de complications : est-il partial ou impartial ? subjectif ou objectif ? [...]
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