A quel type de droit nous référons-nous lorsqu'on nous prononçons cette phrase : "J'ai le droit de...". Il s'agit de montrer qu'on peut se référer ou bien au droit dit positif ou bien au droit dit naturel. Et lorsqu'on se réfère à ce dernier une ambiguïté doit être levée, car deux interprétations du droit naturel peuvent être en concurrence.
[...] Une question fondamentale est alors de savoir si le droit positif doit être établis à l'aune des droits naturels de l'homme ou non. [...]
[...] 2ème paragraphe - Pour justifier sa thèse Rousseau emploie un raisonnement par l'absurde : il suppose vraie l'hypothèse qu'il veut récuser et en tire alors les conséquences. Il montre alors qu'elles sont absurdes, ressemblent à un galimatias (galimatias : Discours inintelligible, incompréhensible). Si la force domine on n'est plus sous le règne du droit, mais sous celui de la violence où chacun cherche à s'imposer par la force ou subit, qu'il le veuille ou non la force de l'autre (que cette force soit considérée comme juste ou non). Comme l'écrit Rousseau le droit n'ajoute rien à la force. [...]
[...] Cependant, on problème est posé par le fait que l'expression même de droit naturel est ambiguë. Aussi, une justification sérieuse du droit que nous aurions de contester le droit positif (la justice légale) au nom du droit naturel (la justice en soi et universelle) passe donc par une meilleure compréhension de ce dernier. A. 1ère hypothèse : le droit naturel correspond au pouvoir que possède chacun d'exercer sa force, sa puissance. Dans ce cas le droit naturel le droit que chaque individu aurait, en tant qu'il est un être naturel, de rechercher spontanément son plaisir comme le lui recommande la loi naturelle. [...]
[...] Cela implique par ailleurs d'organiser les relations entre les individus au moyen de la loi. Il n'y a pas de société sans loi. Et celui qui promulgue la loi est l'Etat. Il n'y a donc pas de société sans Etat Etat : Il s'agit du lieu où s'exerce le pouvoir politique qui organise, au moyen de la loi, la vie commune, la chose commune ou res publica. Il est le lieu de l'universel, c'est-à-dire qu'il dit ce qui est partout et pour tous autorisé et interdit, dans les limites du territoire qu'il est en charge d'organiser. [...]
[...] En effet, les rapports de force varient ; et on ne peut être le plus fort que pendant un temps limité. Un moyen que le puissant d'un moment utilise pour garantir sa domination est de faire croire au peuple qu'il est légitime. Il donne ainsi à la force l'apparence du droit. Et l'obéissance à laquelle le peuple est contraint prend l'apparence du devoir (obligation morale à laquelle on se soumet librement voir la situation sous Hitler par exemple). La reconquête de la liberté passe alors par le fait de se libérer de cette illusion. [...]
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