Descartes, doute cartésien, doute, malin génie, dieu trompeur, rêve, faillibilité des sens, doute quotidien, doute hyperbolique, méditation, réforme de la méthodologie, Leibniz, Hobbes, représentation mensongère, Méditations métaphysiques, Discours de la méthode, Recherche de la vérité, cogito
Le doute sceptique est radical et permanent alors que le doute cartésien a le germe de la certitude. On ne veut pas rester dans le doute, mais il est espéré ponctuel. Quand Descartes parle du doute, il parle soit du doute atmosphérique, c'est-à-dire quotidien et minimal, et donc de douter des choses qui sont fausses. Ce doute ressemble à une disposition du bon philosophe prudent et qui consiste à ne pas tenir quelque chose pour vrai de manière trop immédiate ou spontanée. Il y a un résidu de platonisme qui signifie ne pas tenir pour vraies les choses sensibles, car elles sont changeantes et corruptibles. Les apparences sont trompeuses et il faut s'en méfier.
[...] Pour savoir si les choses sont vraies, il ne faut pas les imaginer une par une mais de saper les prétendus connaissances à la racine ou au fondement. Le doute est mécanique car se déploie tjrs selon le même séquençage, en 3 temps : il circonscrit un champ supposé du savoir (les choses matérielles par puis, il identifie une raison de douter de ce savoir et une fois qu'il a raison de douter, il obtient un nouveau noyau de certitude échappant au doute. Le doute contamine donc toutes les parties du savoir. [...]
[...] L'argument du doute serait bon indépendamment du mécanisme du dieu trompeur. Il dit que cela ne serait pas le dieu trompeur mais une cause comme le destin, càd le fatum, qui serait principe de l'existence. Ou alors, au lieu du destin, ce serait le hasard, à une coïncidence causale avec les épicuriens. Ou encore la nécessité. Dans ces 3 hypothèses se retrouvent toutes les formes possibles de croyance. Pour Descartes, il est admis implicitement que la cause d'une chose est, sinon plus, du moins aussi parfaite que les faits. [...]
[...] Le premier se traduit par la méthode du doute par le second. Descartes ne veut pas dire que tout ce qui est sensible sera faux mais pendant le doute, il faut le voir comme une tromperie à considérer comme un mensonge absolu. Il qualifie lui-même ce doute hyperbolique de ridicule mais cela est nécessaire méthodologiquement. Dans le paragraphe on a la réponse du moi prévenu, ne voulant pas être dépossédé de tout son savoir : « les choses qui sont proches de nous sont indubitables et les sens nous trompent sur les choses lointaines. [...]
[...] Le doute rend incertain les choses qui nous entourent. C'est un acte de pensée et donc, il est indubitablement lié à l'existence d'un moi. Le fait même de dire tout est faux contient en tant qu'acte de la pensée, une exception à son universalité. On pense même si on doute et on ne peut le douter. Le cogito a deux fonctions : il est un paradigme de la certitude indubitable et humble, et il indique la distinction radicale de l'âme et du corps càd que l'un existe en matière première et l'autre de manière dérivée. [...]
[...] Transcendantal, ce sont les conditions de possibilité. Il veut savoir si en tout temps, on ne peut pas se rendre certains de certaines choses. La première raison que nous avons pour sortir du doute est la structure logique de la tromperie, supposant la certitude de l'existence d'un autre être qui est trompeur. Si je suis trompé, c'est que quelque chose me trompe. J'ai la certitude que quelque chose me trompe. Le malin génie me trompe tout le temps donc si quelque chose me trompe, je suis sur qu'il y'a un trompeur. [...]
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