Descartes, dieu, cogito, pensée objective, idée, doute, qualité subjective, idées intérieures, idées extérieures, chose pensante, res cogitans, imperfection
Le cogito ne nous garantit que l'existence de la pensée objective. On a aussi besoin d'établir l'existence des choses extérieures. Les connaissances que nous avons sont des idées c'est-à-dire des productions de la pensée. Une idée est ce qui est conçu immédiatement par l'esprit. C'est tout ce qui est produit par l'esprit. Du point de vue de leur forme, les idées sont toutes égales à elles-mêmes dans la mesure où elles ne reposent sur rien d'autre que sur la pensée. Jusqu'à présent, toutes les choses sont des idées. Le doute n'affecte pas les idées, mais les choses au sujet desquelles nous avons des idées. Même si toutes les idées sont fondées par la pensée, Descartes distingue deux grands genres d'idées : d'une part, celles qui seraient vraies et immuables, comme les idées utilisées par un mathématicien comme le triangle ou l'étendue, et d'autre part celles dont nous ne sommes pas certains qu'elle représente la chose comme une qualité subjective comme le chaud et le froid.
[...] L'idée la + parfaite est donc celle de perfection. On peut penser le parfait en étant imparfaits. On est parfaits et infinis en puissance mais finis et imparfaits en acte. La perfection est une réalité première en nous. Jusqu'à mtn, Descartes a établi l'existence de cette idée mais mtn il faut montrer que cette idée existe tout encore. Il faut passer de l'idée de perfection à l'existence d'un être parfait. Pour Descartes, l'enjeu est de passer de l'idée de Dieu à l'être de Dieu. [...]
[...] Cette idée serait le référentiel de toutes les comparaisons et hiérarchies entre les idées, que Descartes qualifie de véritables idées dans la IIIème méditation : « Car comment serait-il possible que je pusse connaitre que je doute et désire càd qu'il me manque quelque chose, et que je ne suis pas parfait, si je n'avais en moi aucune idée d'un être plus parfait que le mien, par la comparaison duquel je connaitrais les défauts de ma nature ». Je ne suis pas parfait et de cette imperfection découle l'expérience pour moi du doute. En moi, je peux concevoir quelque chose de plus parfait que moi. Dans les idées pures, on a donc des idées parfaites et une idée la plus parfaite, idée véritable, qui permet de comprendre ce que cela signifie d'être fini ou limité. C'est parce qu'il y'a quelque chose de parfait que je me conçois en comparaison comme imparfait. [...]
[...] Pourtant, on se trompe parfois pcke nous-même, nous nous trompons. Ainsi, l'origine de l'erreur ne se trouve pas dans l'entendement mais dans le mésusage de la volonté. Il y'a d'un côté l'entendement fini, et de l'autre une volonté, trace aussi de Dieu en nous, qui est une volonté infinie càd je ne peux pas tt penser mais je peux tt vouloir. C'est le décalage entre ces 2 facultés qui produit l'erreur. Se prémunir de l'erreur est donc indexer l'usage que l'on a de la volonté à l'usage que nous pouvons faire de l'entendement. [...]
[...] Cette preuve par l'idée de perfection est trouvée sous une autre formulation avec l'épreuve dite par la contingence du monde ou l'épreuve a contingentia mundi, dont l'une des formulations est chez Leibniz, dans les Principes de la nature et de la grâce, aux paragraphes 7 et 8. S'il y'a du contingent, il y'a du nécessaire. En effet, ce qui est pourrait ne pas être. Le fait d'être n'est pas en soi une raison d'être. Ce qui est a donc besoin d'une raison d'être : le monde existe mais contingent car aurait pu ne pas exister : il tient donc sa raison d'être d'autre chose de lui-même donc d'une cause hors du monde. [...]
[...] Cela distingue Descartes de l'Antiquité et de la Renaissance càd que Dieu est conçu créateur des existences et pas des essences : il crée à partir de ces principes. Ainsi, Leibniz dit que l'on a le principe de raison suffisante qui s'impose à Dieu. Dieu serait tout puissant mais déterminé par des principes pour sa création càd il doit faire le meilleur monde possible et il est obligé de créer. Pour Descartes, il faut sauver la dimension crée des vérités éternelles, crées par Dieu. Ce qui est possible ne l'est que parce que Dieu l'a démontré comme possible et bon. [...]
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