morale, devoir, conscience, règles de conduite et de valeur, le bien et le mal, coutume, Rousseau, Fables de La Fontaine, Kant, Aristote, Hegel, Mill, Bergson, Arendt, cours de philosophie
Selon l'opinion courante, la morale est une contrainte. On associe souvent la morale à un discours de mise en garde et de reproche ainsi qu'au rappel de certaines règles. À la différence des lois juridiques, les règles morales s'adressent directement à la conscience de chacun. Elle qualifie les actions comme bonnes ou mauvaises selon des critères hérités de la culture ou des croyances religieuses.
[...] En effet d'après Pascal la coutume peut tout y compris occulter l'origine arbitraire et conventionnel d'une règle morale. En réalité la définition du bien et du mal évolue à travers l'histoire. De nombreux comportements humains ont été successivement tolérés, sévèrement réprimés ou encouragés à différentes époques. La moral suit l'évolution des mœurs, elle ne s'appuie pas sur des principes extérieurs à l'histoire humaine. Elle n'est pas figée une fois pour toute de manière transcendante. La coutume est une source morale utile, mais non absolue. [...]
[...] L'application d'une règle par ses conséquences. Les règles qui compose l'immoral ne compose pas un savoir pré établit au même titre que des lois scientifiques. Chaque situation est unique et incertaine notamment du point de vue de ses conséquences réelles. Il y a des situations où le respect d'un principe moral admet plus de mal que de bien. Ex : si nous savons où se cache un innocent traqué par une milice armée pour être exécutée, l'interdiction morale de mentir ne semble plus valable si cette milice nous interroge. [...]
[...] Le devoir moral est sans limite. Lorsque le devoir est social et qu'il est inscrit dans un cadre légal, par exemple la durée du temps de travail, il est facile d'en rappeler les limites. Ex : un salarié peut refuser trop d'heures supplémentaires. Mais lorsque le devoir renvoie à une exigence intérieure (religieuse ou morale) jugée légitime, il est plus difficile d'en préciser les limites. La mesure est ici imprécise. Héros et saints montrent qu'il y a des limites dépassables. [...]
[...] La morale repose-t-elle sur la coutume ? La diversité des règles morales à travers les époques et les cultures laissent penser que toute morale est purement relative. On doit néanmoins une horreur commune devant les souffrances infligées aux victimes innocentes. L'émotion éprouvée devant l'immortalité de certains actes laisse penser que la coutume n'est pas la seule origine de notre sens moral. Un principe moral est absolu s'il s'impose à tous quel que soit le contexte culturel ou l'époque. Si ce principe n'est moral que pour certains individus, dans un contexte culturel ou historique alors il est relatif. [...]
[...] Kant pense qu'un devoir est moral et mérite d'être suivi s'il est dépourvu de toutes préférences affectives qui me portent à l'accomplir. Ex : un sauveteur en mer agit vraiment moralement s'il est prêt à se sacrifier sans penser à lui et non pas s'il cherche à être admiré ou payé. Une action faite par devoir peut-être à la fois moral et utile. Kant reconnait qu'il n'existe peut-être pas d'homme qui ait agi uniquement par devoir avec une intention parfaitement pure. [...]
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