Le devenir des hommes et leur représentation de ce devenir

Thèmes abordés

Devenir des hommes, dialectique de la nature, Engels, biologie à la culture, Ruffié

Résumé du document

Dialectique de la nature, Engels : seuls les hommes ont une histoire, tout à la fois parce qu'ils sont les seuls à prendre conscience des événements qui leur arrivent et parce que ce sont eux qui, dans une large mesure, les provoquent: aussi l'homme est-il en grande partie le maître de son histoire, l'acteur de son destin. Engels s'oppose donc à ceux qui présentent les hommes comme les jouets passifs du cours des choses.
De la biologie à la culture, Ruffié : opposition entre évolution naturelle et évolution culturelle, d'une part sur le plan de l'adaptation (la culture semble progresser délibérément et consciemment vers plus de perfection — efficacité des techniques, amélioration des droits etc.), d'autre part sur le plan de la vitesse (la nouveauté culturelle est immédiatement et universellement transmissible).

Extraits

[...] Engels s'oppose donc à ceux qui présentent les hommes comme les jouets passifs du cours des choses. Ruffié, De la biologie à la culture, MANUEL, p : opposition entre évolution naturelle et évolution culturelle, d'une part sur le plan de l'adaptation (la culture semble progresser délibérément et consciemment vers plus de perfection efficacité des techniques, amélioration des droits etc.), d'autre part sur le plan de la vitesse (la nouveauté culturelle est immédiatement et universellement transmissible). Articulation : ayant admis qu'il n'y a d'histoire qu'humaine, on doit se demander alors: Quel serait le début de ce devenir historique des hommes? [...]

[...] Georges Duby, Le Dimanche de Bouvines MANUEL, p. 258). Troisième étape : interpréter les faits Mais il ne suffit pas de collecter des faits: encore faut-il dégager la signification de ces faits, ou plutôt les organiser ensemble pour qu'ils aient une signification : l'histoire ne vise pas seulement à établir la vérité sur le passé, mais aussi à donner un sens à ce passé. L'historien devra donc repérer des enchaînements (en montrant que tel ensemble de faits est l'origine ou la cause de tels autres faits), dégager et confronter les continuités et les discontinuités, articuler en un tout cohérent les différents aspects caractéristiques d'une époque et d'une société etc. [...]

[...] Remarque : Kant (Idée d'une histoire universelle), lui, refuse cette attitude dogmatique: certes, il soutient l'idée d'un progrès de l'homme dans l'histoire ; mais, justement, cette idée n'est qu'une idée, c.à.d. non pas la constatation empirique d'une réalité effective, mais une représentation qu'il est intellectuellement et moralement de notre devoir d'adopter pour que la masse des événements ne nous apparaisse pas comme totalement et désespérément insensée. [...]

[...] L'HISTOIRE : le devenir des hommes et leur représentation de ce devenir Ambiguïté révélatrice: le mot histoire a un sens objectif et un sens subjectif : l'histoire est non seulement le devenir des hommes (la succession des événements qui, à la fois, ont été provoqués par les hommes et qui ont changé les hommes), mais aussi la manière dont ils se représentent ce devenir. Rq : en ce qui concerne le premier sens le devenir des hommes), nous ne prendrons en considération que l'histoire sociale collective, et non pas l'histoire de tel ou tel individu. Le devenir des sociétés humaines Les hommes sont-ils les seuls à avoir une histoire ? Le devenir humain : conscient et voulu ? Position du problème : à quelles conditions un devenir est-il historique ? Une évolution animale est-elle historique ou bien seul le devenir humain l'est-il ? [...]

[...] Ricœur, Histoire et Vérité p. 47: document n'était pas document avant que l'historien n'ait songé à lui poser une question, et ainsi l'historien institue, si l'on peut dire, du document en arrière de lui et à partir de son observation ; par là-même il institue des faits historiques». C'est le regard de l'historien qui donne à telle ou telle réalité présente un statut de source significative pour la compréhension des événements/époques passés ; mais alors cela suppose que l'historien ait déjà au préalable une certaine idée du type de fait historique sur lequel il va demander à la source de l'éclairer. [...]