Le dialogue du Banquet porte mal son nom : il s'agit en réalité d'un après-banquet. Les jeunes intellectuels de la ville fêtaient en effet leur ami Agathon la veille au soir. Le lendemain, une question se pose : que faire ? On propose de mener des petits discours sur l'Amour et sur Eros. Aristophane y participe et présente sa version de l'Amour. Cet auteur de comédies s'était moqué de SOCRATE dans l'Enée, en le représentant comme un philosophe éthéré, dialoguant sur son nuage avec les étoiles, sans lien avec la réalité ou le monde moderne. Dans son discours sur l'Amour, il nous expose son mythe de l'Androgyne Primitif (...)
[...] Aristophane y participe et présente sa version de l'Amour. Cet auteur de comédies s'était moqué de SOCRATE dans l'Enée, en le représentant comme un philosophe éthéré, dialoguant sur son nuage avec les étoiles, sans lien avec la réalité ou le monde moderne. Dans son discours sur l'Amour, il nous expose son mythe de l'Androgyne Primitif A l' origine il y avait des êtres doubles : les hommes/hommes, les femmes/femmes et les androgynes. Ils étaient de forme ronde, forme qui symbolise et évoque la perfection des grecs (le cercle, par son absolue rigueur mathématique, a souvent été considéré comme forme parfaite de l'univers). [...]
[...] Même la morale épicurienne pourtant morale du plaisir, se montre critique à l'égard des désirs et distingue des désirs naturels dont la satisfaction est nécessaire par exemple la sexualité. Enfin il y a les désirs qui ne sont pas naturels et dont la satisfaction n'est pas nécessaire comme l'amour de la gloire, des richesses, le désir d'immortalité. ROUSSEAU au XVIII° siècle dans le premier discours développe la dialectique des besoins et des désirs. Le progrès suscite des désirs nouveaux dont nous finissons par devenir esclaves. Certains vont même jusqu'à exclure le désir de la vie morale. C'est le cas des philosophes rationalistes comme KANT ou ALAIN. [...]
[...] Il est à la recherche de l'autre. Il est lié à l'altérité (cf. le mythe de l'androgyne). Tous les désirs particuliers reposent sur ce désir plus fondamental qui est le désir de l'autre, de ce que l'être particulier n'est pas ou n'a pas. Comme le dit GRIMALDI : Le désir est ce manque d'être qui aspire à la plénitude de l'être Fernand ALQUIE montre que le désir fondamental de l'homme c'est le désir d'éternité. C. Le désir et le temps Le désir est le principe du devenir, de la négativité. [...]
[...] Ses parents se sont connus lors d'une fête donnée sur l'Olympe et où Pénia, venue mendier, a passé une nuit avec Poros dans le jardin. C'est donc cette instabilité entre richesse et manque qui explique la nature d'Eros. Plus tard on comparera le philosophe à Eros car tout comme le daemon, le philosophe est à mi-chemin entre le savoir et l'ignorance. II. LES IMPLICATIONS DU DESIR A. Définition On a longtemps défini le désir à lé suite de SPINOZA comme la tendance ou la pulsion accompagnée de conscience et de la représentation de son objet. En fait cette définition est incomplète. [...]
[...] Il y a peu d'actes gratuits. Cependant le désir peut être un alibi de l'action : il ne manque pas de gens qui entretiennent de magnifiques désirs, échafaudent projets sur projets, et ne font jamais rien mais n'en sont pas moins satisfaits d'eux- mêmes, comme si l'excellence de ce qu'on projette surcompensait l'absence des réalisations médiocres dont se contente le commun des hommes. Dans certains cas c'est la force qui manque pour aller au-delà du désir. Mais souvent aussi l'action inhibitrice du désir provient de la perfection incomparable des objets sur lesquels il arrête l'attention. [...]
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