Sciences humaines et arts, Solitaires de Port-Royal, vivisection, théorie de Descartes, La Dioptrique, existence de Dieu, rêve cartésien
Les travaux de Descartes en mathématiques font autorité ; il réforme en particulier
le système des notations mathématiques, c'est de lui que vient l'habitude de noter
«x»«y»«z» les quantités inconnues. Il pose également les bases de la géométrie
analytique avec les célèbres « repères cartésiens ». En physique, ses travaux sur la loi
de la réfraction dans La Dioptrique sont reconnus pour leur valeur. Ce qui pose
problème avec Descartes, c'est sa représentation de la nature qui le conduit à des
conclusions surprenantes.
[...] Il pose également les bases de la géométrie analytique avec les célèbres repères cartésiens En physique, ses travaux sur la loi de la réfraction dans La Dioptrique sont reconnus pour leur valeur. Ce qui pose problème avec Descartes, c'est sa représentation de la nature qui le conduit à des conclusions surprenantes. La nature et le mécanisme Il n'existe dans la nature ni force occulte, ni mystère inaccessible. La nature constitue un ensemble homogène régi par des lois qui émanent de la volonté du Créateur ; les choses s'y déterminent réciproquement. Les êtres vivants eux-mêmes sont des sortes d'automates complexes parce que machines vivantes construites par Dieu. [...]
[...] Le corps est une machine hydraulique parcourue de tuyaux par lesquels s'effectue une constante circulation de fluides ; les nerfs sont de petits tuyaux dans lesquels se meuvent, du cerveau vers les membres, les esprits animaux petits corps qui provoquent le mouvement. Toute la vie du corps s'explique par des actions mécaniques, tractions, pressions, gonflements. Dans la Méditation cinquième, un autre argument est développé, nommé plus tard par Kant l'argument ontologique. La seule idée de Dieu, être doté de toutes les perfections, suppose qu'il existe, sinon, il lui manquerait une perfection, ce qui contredit sa définition même. Cet argument est déjà développé par saint Anselme au Moyen Âge. L'existence de Dieu libère donc du spectre du malin génie. [...]
[...] C'est donc parce que Dieu existe pour Descartes que la connaissance scientifique est possible . un athée ne peut être géomètre. Pourtant les erreurs existent, elles ne sauraient être attribuées à Dieu, elles ont pour origine le mauvais usage que nous faisons des facultés que Dieu nous a accordées, et surtout de notre jugement ; Dieu nous a créés libres, cette liberté peut s'avérer la cause de nos erreurs. Les animaux machines Doté d'un esprit, l'homme se voit le seul être vivant à disposer d'une conscience qui fonde sa liberté. [...]
[...] Aucune forme de vie affective ou de conscience ne l'anime. Lorsqu'un animal battu crie par exemple, il n'a aucune conscience d'une souffrance, il n'est pas malheureux comme un homme pourrait l'être ; c'est une simple réaction mécanique à partir de la zone du corps stimulée. Une telle conception justifie toutes les expériences, et leurs pires excès, que l'homme peut faire sur des animaux vivants ; quelques Solitaires de Port-Royal justifient d'ailleurs leur pratique de la vivisection par la théorie de Descartes. [...]
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