Sciences humaines et arts, philosophie subversive, pensée cartésienne, philosophie aristotélicienne, scientisme, synthèse de la raison théorique
Sur de nombreux points la pensée de Descartes est démentie. Rares sont de nos jours les
penseurs dualistes qui divisent l'homme en deux substances de natures totalement
différentes, l'esprit et la matière. Rares sont aujourd'hui ceux qui affirment la radicale
transcendance de l'homme sur les autres êtres vivants, en particulier sur les animaux, et
qui réduisent les animaux à des mécaniques complexes dépourvues de toute affectivité et
de tout esprit. L'homme est aujourd'hui considéré comme un animal ; même s'il est doté
de spécificités qui constituent son originalité, il demeure animal
[...] À cette occasion, Louis XIV fait interdire tout éloge public et toutes funérailles solennelles, alors même que Descartes se comporte tout au long de sa vie comme un sujet respectueux de l'autorité royale, et que sa réputation de penseur français s'étend à toute l'Europe. De plus, les jésuites qui continuent à défendre la philosophie aristotélicienne traditionnelle obtiennent de Rome, dès 1662, la mise à l'Index de toute l'œuvre de Descartes, et pourtant il s'est toujours soumis à l'autorité catholique. Ces réserves expresses des autorités politiques et religieuses à l'encontre de l'œuvre cartésienne montrent que cette philosophie représente un danger potentiel pour elles. L'ouvrage d'André Glucksmann, Descartes c'est la France, paru en 1987, fait de la pensée cartésienne une pensée fondatrice pour la nation. [...]
[...] Descartes : La portée de la philosophie cartésienne Une philosophie dépassée Sur de nombreux points la pensée de Descartes est démentie. Rares sont de nos jours les penseurs dualistes qui divisent l'homme en deux substances de natures totalement différentes, l'esprit et la matière. Rares sont aujourd'hui ceux qui affirment la radicale transcendance de l'homme sur les autres êtres vivants, en particulier sur les animaux, et qui réduisent les animaux à des mécaniques complexes dépourvues de toute affectivité et de tout esprit. [...]
[...] Certes, la politique et la religion ne sont pas concernées par cette approche rationnelle, ce qui fait de lui un classique, mais, en affirmant que le bon sens c'est- à-dire la raison, est partagé par tous, il définit l'homme par sa rationalité. La raison le rend capable de s'affranchir des préjugés pour découvrir le vrai, si elle est conduite avec méthode. L'homme est donc doté de potentialités pour s'affranchir de la double tutelle de la tradition et de l'autorité. Descartes fonde un rationalisme qui ne cesse de se développer jusqu'à la fin du XIXe siècle et jusqu'au scientisme. Une philosophie subversive À sa mort, Descartes est inhumé en Suède. [...]
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